Si un accord a été trouvé aujourd’hui avec la communauté française, comme l'a annoncé Frank Vandenbroucke, du côté de la Délégation des Médecins Francophones en Formation cette décision d’un concours d'entrée est prise avec intérêt, mais prudence.
Comme le souligne le Dr Niset de la DeMeFF : “Il est quand même positif que l’on trouve des solutions politiques. C’est avant tout une décision politique.” Toutefois, cette décision d’un concours d’entrée ne résout pas tout. Est-ce que cette décision règle la question de la qualité de la formation des médecins ou encore tous les autres soucis du secteur? “Je n’ai pas les éléments qui permettent d’avoir un avis tranché sur la question. Nous avons des données beaucoup plus fines et pertinentes sur les conditions de travail. Sur l’organisation des soins de santé en Belgique, c’est vaste et complexe. ”
Reste la question des pénuries. Est-ce que cela va permettre de répondre à la question de la pénurie de médecins du côté francophone? “Je ne suis pas à la commission de planification. C’est difficile à dire. Je ne sais pas s’il faut plus de médecins en Flandre qu’en Wallonie ou l’inverse. Nous n’avons pas ces éléments-là pour parler de manière pertinente.”
Et du côté flamand ?
Du côté de l’organisation flamande des candidats spécialistes, le VASO, son président, le Dr Jonas Brouwers, n'est pas vraiment satisfait de la "démarche" du ministre Vandenbroucke, qui fait soudain état d'un accord entre le fédéral et les francophones sur le quota de médecins. "C'est étrange, et cela sans l'accord du gouvernement flamand", dit-il. Il n'épargne pas non plus ses critiques de fond. « J'ai peu confiance sur le fait que l'accord sera honoré. Cela me semble être un pas en arrière plutôt qu'en avant."
Jonas Brouwers exprime en outre son scepticisme quant à la méthodologie de la Commission fédérale de planification, qui sera désormais strictement suivie conformément à l'accord. "Il est étrange, par exemple, que le calcul de ce que sont les équivalents temps plein francophones diffère de celui des équivalents temps plein néerlandophones."
Le docteur Brouwers ne trouve pas que tout est négatif dans l'accord. Par exemple, le fait que la communauté francophone passe bientôt à un numerus fixus est une bonne chose. Toutefois, le déroulement actuel de ce dossier va directement à l'encontre de l'accord de coalition fédérale. « Quid de la position du CD&V et des libéraux ? », s'interroge enfin le président du VASO.
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