France : Deux tiers des étudiants et des internes de médecine en burn-out 

En France, plus de 11 700 étudiants et internes en médecine ont été sondés. Les résultats de cette étude viennent d’être présentés à l'occasion d'un colloque dans l'enceinte de l'Assemblée nationale française.  

« Alors qu’ils n’étaient que 62 % à témoigner de symptômes anxieux en 2017, ils sont désormais 75 % à en faire état. Par ailleurs, 39 % des futurs médecins rapportent des symptômes dépressifs dans les sept jours précédant le questionnaire, soit 12 points de plus que lors de précédente étude. » comme le rapporte le Quotidien du Médecin.  

D’autres chiffres à noter 

-67 % des externes et des internes rapportent des signes de burn-out. Difficultés financières, humiliations, harcèlements, agressions sexuelles, mais aussi temps de travail supérieur à 50 heures par semaine pour les internes et à 20 heures pour les externes, apparaissent ainsi comme des critères déterminant à la survenue de dépression.

-25 %  rapportent du harcèlement, 23 % des humiliations et 4 % des agressions sexuelles. Plus grave encore, les violences sexuelles et sexistes se passent en immense majorité au sein même de l’hôpital dans les trois quarts des cas. 

-Selon l’étude, 60 % des agresseurs sont des médecins thésés, 13 % des internes. Le constat est d’autant plus amer que des dispositifs de signalement ont été mis en place depuis 2019. Toutefois, selon l’étude, les victimes ne sont que 0,6 % à se tourner vers ces dispositifs de prévention et 18 % d’entre elles n’en parlent d’ailleurs à personne.

A la lecture de ce sondage, les organisations étudiantes attendent des actes. « La crise ne peut être seule responsable d’une telle dégradation » et pointent ainsi du doigt « le grand nombre de réformes en cours et le manque de moyens mis en œuvre. »

En Belgique, voici plusieurs années que les médecins assistants dénoncent leurs conditions de travail. Lors d’un récent sondage à ce sujet on constate également que les médecins assistants sont fatigués et surmenés. 1/3 d’entre eux se sentent trop fatigués pour faire quoi que ce soit d’autres que leur travail médical quotidien. 

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Derniers commentaires

  • André DE NAYER

    31 octobre 2021

    Un peu de rigueur svp on affiche en gros burn out en titre et dans l’article on y mêle harcèlement sexuel ,dépression ,anxiété violences , humiliations et des « signes de burn out »On y ajoute fatigue et surmenage « 1/3 d’entre eux se sentent trop fatigués pour faire quoi que ce soit d’autres que leur travail médical quotidien. « comme si ce paramètre ne revêtait pas une certaine norme à ce moment de notre cursus médical.
    Le tout issu d’un auto questionnaire dont on connaît la relativité.
    André De Nayer Psychiatre