L'association belge des syndicats médicaux (ABSyM) a déclaré lundi soutenir la plupart des propositions du New Deal portées par le ministre fédéral de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, mais émet "quelques commentaires importants" dans son communiqué de presse.
L'ABSyM se "félicite" que le ministre cherche des solutions pour répondre à la surcharge administrative ainsi qu'au manque de médecins dans certaines régions du pays. Les syndicats médicaux soulèvent cependant certains points à revoir.
La "pénurie" de médecins avancée par le ministre fédéral est à nuancer selon l'ABSyM. Il s'agit plutôt d'une "répartition des cabinets de médecins généralistes qui est défaillante".
Mais le principal point d'indignation de l'ABSyM concerne le manque de "revalorisation de la médecine générale". Jugeant le salaire horaire net des médecins généralistes trop faible, l'association de syndicats médicaux estime qu'"un modèle de financement dans lequel les médecins généralistes sont principalement payés sur une base forfaitaire (...) serait incompréhensible et inacceptable".
La revalorisation des médecins passe par "le respect et la reconnaissance de leurs tâches et de leur expertise", selon le communiqué. L'ouverture à la vaccination par les pharmaciens a été un mauvais signal selon cette optique défendue par l'ABSyM.
Par ailleurs, les postes médicaux de garde (PMG) sont "un instrument intéressant pour garantir la continuité des soins des médecins généralistes", ajoute le communiqué qui déplore que leur rémunération ne soit pas "décente". La délégation de tâches au personnel de soutien des médecins généralistes est possible si les revenus de ces médecins sont suffisants pour embaucher, préconise l'ABSyM.
Enfin, le communiqué indique que le transfert des actes médicaux "vers d'autres prestataires de soins" ne leur semble pas être une bonne idée car les médecins généralistes sont nécessaires pour "garantir la qualité" des soins.
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