L'opposition N-VA au fédéral a dénoncé vendredi l'accord intervenu entre le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke et la Fédération Wallonie-Bruxelles concernant les quotas Inami, les nationalistes flamands estimant que celui-ci se faisait au détriment de "milliers d'étudiants et contribuables flamands".
La N-VA dénonce le "pardon général" accordé ainsi aux francophones pour l'excédent de médecins qu'ils ont continué à diplômer ces dernières années malgré le contingentement fédéral, "et ce seulement en échange d'une promesse d'un concours d'admission avec un numerus fixus", fustige sa députée fédérale Valerie Van Peel.
Le gouvernement flamand, où siège la N-VA, a d'ailleurs décidé de ne pas encore s'associer à l'accord annoncé vendredi. Celui-ci souhaite d'abord voir si la Fédération Wallonie-Bruxelles concrétisera bel et bien sa promesse.
La ministre francophone Valérie Glatigny a toutefois annoncé vendredi lancer le chantier législatif "immédiatement".
Le ministre flamand de l'Enseignement, Ben Weyts, lui aussi membre de la N-VA, a également dénoncé le compromis.
"Le gouvernement fédéral passe l'éponge sur les infractions passées des francophones envers la loi. Et pour l'avenir, on va pratiquer autant que possible un partage (de quotas) encore plus injuste", a-t-il commenté.
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