Le conseil des ministres a approuvé la nouvelle convention pour les logopèdes

Après de longues discussions entre les logopèdes, les organismes assureurs et l'Inami, qui n'avaient pas permis de parvenir à un accord, une nouvelle convention 2022-2023 pour les logopèdes avait été adoptée par le Comité de l'assurance le 16 mai dernier. Le texte a été approuvé vendredi en conseil des ministres, annonce dimanche le cabinet du ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke.

Selon ce dernier, cette convention "constitue une garantie de soins de logopédie abordables pour les patients et comporte des avancées pour les logopèdes, dont l'avance sur l'indexation 2023 qui s'élève à 2,236 millions d'euros, et qui peut être utilisée pour une i ndexation linéaire à partir du 1er juin 2022, ou encore la mise sur pied d'un groupe de travail qui se penchera sur la révision de certaines prestations de la nomenclature".

Concrètement, le texte prévoit entre autres que soit étudiée la possibilité d'un bilan par un logopède sans prescription d'un médecin. Un groupe de travail va également proposer la révision de certaines prestations de la nomenclature, comme les critères d'accès à des prestations pour certains troubles, l'ouverture de la nomenclature à de nouvelles pathologies, l'intervention de l'assurance-maladie dans le bilan ou encore une adaptation des périodes de traitement. En outre, "en vue d'assurer la qualité des soins dispensés et le bien-être des soignants, la Commission de conventions s'engage, conjointement avec l'Inami, à soulever la question du nombre de logop èdes auprès des autorités compétentes et des ministres concernés sur la base des données de la Commission de planification".

Après publication au Moniteur belge, le texte sera soumis à chaque logopède individuel. Les logopèdes qui ne souhaitent pas y adhérer doivent le faire savoir à l'Inami dans les 30 jours qui suivent la publication. Ils seront alors déconventionnés. S'ils ne se manifestent pas, ils seront automatiquement conventionnés, ce qui signifie pour les patients qu'ils ont la garantie que le logopède respecte les tarifs de la convention.

Enfin, s'il dit comprendre que les organisations professionnelles des logopèdes auraient espéré davantage d'avancées immédiates, le ministre Vandenbroucke rappelle que le secteur avait bénéficié d'augmentations budgétaires importantes ces dernières années, avec notamment une hausse de 50% des dépenses Inami liées à la logopédie en cinq ans, à 150 millions d'euros pour 2022.

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