Le covid long touche un tiers des Belges infectés

Six mois après une infection au Sars-CoV-2, 30 à 35% des personnes souffrent encore de fatigue et de maux de tête, d'après des chiffres compilés par Sciensano et relayés par Le Soir jeudi.

Sciensano définit le covid long comme la persistance d'au moins un symptôme lié à l'infection au coronavirus - et ne pouvant être expliqué par un autre diagnostic - au moins trois mois après l'infection.

Pour étudier le phénomène, l'institut de santé a lancé en avril 2021 une étude de suivi des personnes infectées sur la base d'une cohorte de la population belge. Après un premier rapport reprenant les résultats du suivi trois mois après une infection dévoilée en décembre dernier, l'Institut a pu compiler les données de suivi six mois après une infection. Celles-ci confirment la persistance de la problématique: 30 à 35 % des personnes infectées souffrent toujours d'au moins un symptôme six mois après avoir été testées positives. Une proportion significative mais qui tend à diminuer avec le temps puisque près d'une p ersonne infectée sur deux souffrait d'un symptôme trois mois après l'infection.

D'autre part, même si le covid long a tendance à diminuer au fil du temps, pour les personnes chez qui il persiste, l'impact sur la vie quotidienne s'aggrave. "Après six mois, 22% des personnes atteintes de covid long présentent des troubles dépressifs. Ils n'étaient que 18% à en souffrir après trois mois, ce qui montre l'évolution défavorable de la maladie sur la santé mentale", explique le responsable de l'étude, Pierre Smith.

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Derniers commentaires

  • Elie Cogan

    02 juin 2022

    Cette étude ne glorifie ni sciencesano ni les médias qui reprennent sans la moindre critique une information dont le contenu scientifique est sans fondements. Dès le début de leur rapport, les auteurs prennent soin de préciser les biais de l'étude. Ces biais sont tellement importants que les résultats de l'étude sont sans la moindre signification: 1. il s'agit d'une enquête où les personnes ayant été infectées par le virus sont invités à participer à l'enquête. Bien évidemment, on peut s'attendre que ce sont précisément les personnes avec des symptômes qui vont répondre et donc un biais de sélection considérable. 2° Il aurait fallu un groupe témoin n'ayant pas été infecté afin de réellement identifier des symptômes persistants. Dans l'expérience personnelle du terrain, la prévalence réelle de symptômes persistants après covid est faible. Ceci met en exergue plusieurs points: 1° toute publication doit faire l'objet d'une revue par des pairs comme le font les revues sérieuses. Avant que ce processus n'ait eu lieu, tout résultat devrait idéalement ne pas être communiqué autre part que dans des congrès pour être exposé à la critique. 2° la transmission de résultats non validés vers les media est de mon point de vue condamnable sur le plan éthique. Ceci est d'autant plus condamnable que le rapport est issu d'une structure a priori respectable comme sciencesano 3° Si les médias s'approprient d'une telle diffusion, le minimum est de préciser les limites de l'étude, les biais bref, avoir une attitude critique minimale. En dehors de ces processus, c'est la porte ouverte à la diffusion de fake news et à la désinformation du public en ce qui concerne les médias généraux et les médecins en ce qui concerne les revues d'information médicale telle Le Spécialiste. Prof. E. COGAN