Les hôpitaux bruxellois souffrent d'absentéisme

Le nombre d'admissions dans les hôpitaux bruxellois augmente, mais il en va de même du nombre de soignants malades ou qui doivent se mettre en quarantaine. Au réseau hospitalier Iris, le nombre de lits en soins intensifs a dû être réduit en conséquence, et l'absentéisme est également perceptible dans les autres hôpitaux bruxellois. Les opérations non urgentes sont à nouveau reportées.

« Ce matin, nous avons eu 29 patients COVID dans l'unité de soins intensifs, ce qui représente normalement 35% du nombre total de lits en soins intensifs. En réalité, le nombre de lits a été réduit en raison d'un manque de personnel. Notre taux d'occupation réel en réanimation, dans nos trois hôpitaux, le CHU Saint-Pierre, le CHU Brugmann et les Hôpitaux Iris Sud, c'est plutôt 50 % », explique Etienne Wéry, administrateur délégué du réseau hospitalier Iris,

Les cliniques de l' Europe et les hôpitaux du Groupe Chirec confirment que le personnel est fatigué  "C'est clairement visible sur le lieu de travail". Philippe El Haddad, Directeur Médical Général du Groupe Chirec, est d'accord : « Il y a beaucoup d'absentéisme et l'enthousiasme est en baisse. Ils sont au bout de leur second souffle. Le gouvernement doit travailler sur une vaccination obligatoire », demande Philippe El Haddad.

Dans le groupe Chirec, le nombre de patients COVID est passé de 46 la semaine dernière à 63 cette semaine. Vendredi dernier, 47 cas corona ont été traités à l'UZ Brussel, dont 13 en soins intensifs, mais cette semaine, ce nombre est également passé respectivement à 52 et 14.

En plus des 29 patients en soins intensifs, il y a encore 165 cas de covid dans lle réseau Iris,  un nombre plus élevé qu'au printemps précédent.

En raison du vaccin, un tableau clinique différent est perceptible."La durée de la maladie est plus courte. Il y a un débit plus important. Les patients entrent, mais ils partent aussi plus vite. Les non vaccinés restent malades plus longtemps. Nous voyons maintenant aussi un grand nombre de jeunes non vaccinés à l'hôpital", explique Philippe El Haddad, Directeur Médical Général du Groupe Chirec

Enfin, le même signal se fait toujours entendre dans tous les hôpitaux lorsqu'il s'agit de soins différés. L'augmentation des admissions et l'expansion des services de soins intensifs entraînent le report des opérations non urgentes.

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