Manifestation du non marchand à Bruxelles pour des efforts budgétaires soutenus en 2023

À l'appel des syndicats chrétiens francophone CSC et flamand ACV, environ 4.400 travailleurs du non marchand, selon un comptage de la police de Bruxelles-Ixelles, et entre 5.000 et 6.000, selon une estimation des organisateurs, ont manifesté jeudi matin à Bruxelles. Entre 10h30 et 13h15, ils ont parcouru la distance entre la gare du Nord et la place Jean Rey, dans le quartier européen, afin de demander de poursuivre les efforts d'amélioration des conditions de travail dans le secteur.

Des slogans comme "Plus de mains pour des soins plus humains" étaient visibles parmi les soignants. Des travailleurs du secteur de l'aide sociale et du handicap ont fait remarquer qu'ils n'avaient pas de multiples bras comme Shiva. Le message " La couche est pleine" était également arboré par du personnel dédié à la petite enfance. Des travailleurs du socio-culturel ont eux déploré que leurs interventions ne soient pas considérées pas comme une contribution essentielle à la société.

Le cortège est passé par la petite ceinture. Des discours ont été tenus à l'arrivée.

Yves Hellendorff, secrétaire national CNE pour le non marchand, a lancé un appel aux gouvernements régionaux, communautaires et fédéral : "Dans vos calculs budgétaires pour 2023, il faut tenir compte du secteur non marchand. On ne peut pas revenir à la situation d'avant-Covid. Pendant la pandémie, on s'est rendu compte que les branches du social, de la santé et de la culture qui composent le non marchand étaient indispensables pour former une société résiliente."

Il concède que des montants ont été mis sur la table sur la période. Il remarque que les 100 millions annuels du fédéral sont allés en 2021 à la formation pour devenir soignant en raison de la pénurie actuelle et qu'ils iront dans les primes de fin d'année en 2022. 

"On sait qu'il y aura une pression budgétaire très forte en 2023 à cause de la pandémie, qui a creusé la dette, et de l'indexation liée à la guerre en Ukraine, qui fera augmenter le coût des salaires. Mais il ne faut pas revenir à la période avant-Covid", souligne Yves Hellendorff. "Les conditions de travail restent extrêmement difficiles et beaucoup de gens ont quitté les maisons de repos, le secteur médical et même les soins à domicile. Il faut donc absolument continuer à investir des moyens pour rendre les conditions de travail tenables dans la durée et attractives pour les jeunes."

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