Maximum à facturer : l’Observatoire des maladies chroniques écrit au ministre Vandenbroucke

Pour de nombreux malades chroniques, la facture d’hospitalisation ou de soins ambulatoires atteint des montants insoutenables s’il n’y a pas d’intervention de la sécurité sociale. L’Observatoire des maladies chroniques demande au ministre Frank Vandenbroucke une activation plus rapide du maximum à facturer (MAF).

La lettre envoyée au Ministre par l’Observatoire des maladies chroniques apporte quelques témoignages qui montrent que certains patients ont dû en quelques mois engager des frais allant parfois jusqu’à 3.000 euros. Il n’est pas rare que ces frais, censés être couverts par la sécurité sociale s’ils dépassent un certain montant (le MAF) ne soient remboursés que bien après la facturation. Cela, alors que beaucoup de malades chroniques n’ont plus de revenus professionnels et généralement peu d’économies propres. Certains sont amenés à contracter des crédits-pont ou se retrouvent en justice pour défaut de paiement.

Une activation plus précoce du MAF serait très précieuse pour ces patients. Mais pour l’instant, à cause de contraintes administratives diverses, le MAF n’est pas pris en compte immédiatement. L’Observatoire rappelle au Ministre qu’il avait déjà mis l’accent par le passé sur ces obstacles administratifs. Une activation plus précoce, notamment pendant l’hospitalisation, éviterait aux patients ces problèmes de trésorerie. Les hôpitaux seraient payés plus rapidement. Quant aux organismes assureurs, ils verraient leur tâche allégée. Dès lors, l’Observatoire demande au Ministre de mettre en place une analyse de la possibilité d’atteindre un délai plus court dans le traitement des dossiers. Il va jusqu’à proposer une série d’axes à réexaminer dans le fonctionnement de ce secteur.

Des progrès significatifs pourraient être réalisés à court terme, soulignent les auteurs de la lettre, Siska Germompré et Daniel Simar, respectivement Présidente et Vice-président de la section consultative de l’Observatoire. Cela passerait par une digitalisation plus poussée. Pour cela, il faudrait une intégration systématique des différents secteurs, surtout ambulatoire (généralistes, spécialistes, paramédicaux) dans eFac et eAttest. Dans un autre ordre d’idées, l’Observatoire estime que les patients devraient avoir accès à leur compteur MAF personnel pour avoir à tout moment une vue sur leur situation. 

> Lire la lettre au Ministre

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