Voici une semaine, nous faisions un état des lieux de la situation en matière de prescription pour les généralistes et les spécialistes qui soignent des patients ukrainiens. Aujourd’hui Recip-e fait le point sur 3 situations.
La semaine passée Recip-e attirait l’attention sur le fait que les médecins ne savaient pas toujours que les cartes d’identité des résidents étrangers (ukrainiens mais aussi les autres) ne pouvaient pas être lues par le pharmacien
A cette occasion, Katrien Thorré, la directrice de l’ASBL Recip-e nous avait expliqué que ses équipes en collaboration avec eHealth, le groupement des pharmaciens, et les softs «travaillaient à l’amélioration du système. » Aujourd’hui, elle fait le point en détail sur les trois situations possibles que le médecin, spécialiste ou généraliste, peut rencontrer :
1° Prescription papier ou électronique : Si le patient (ukrainien) n'est pas encore passé par le centre d’accueil du Heysel et le ministère des Affaires étrangères (pas de BIS, pas de NISS), le médecin doit réaliser une prescription classique papier pour que le pharmacien puisse avoir accès à sa prescription.
Toutefois, le médecin peut prescrire électroniquement en créant un numéro BIS via son logiciel et imprimer le numéro de la preuve de prescription ou le code RID.
De son côté, le pharmacien peut avoir accès à ce moment-là à la prescription éléctronique...MAIS le patient ne peut pas gérer ses prescriptions électroniques par voie numérique
2° Electronique : Le patient (ukrainien) passe par le Heysel. Il reçoit un numéro BIS mais n'est pas encore passé par sa commune pour compléter son enregistrement et ainsi recevoir son permis de séjour " A " ( il n’a donc pas de numéro national ). Le médecin peut prescrire électroniquement en utilisant le numéro BIS que le patient lui présente. De son côté, le pharmacien peut avoir accès à ce moment-là à la prescription...MAIS le patient ne peut pas gérer ses prescriptions électroniques par voie numérique.
3° Papier et électronique : Le patient a obtenu son permis de séjour " A " et possède un numéro d'enregistrement national (NISS). La procédure normale s’applique.
Le médecin peut prescrire électroniquement via le numéro NISS. Il imprime toutefois la preuve de prescription électronique parce que le pharmacien ne sait pas toujours lire la prescription parce que les nouveaux types de carte d’identité peuvent poser problème.
Pourquoi dans ce cas, le pharmacien ne sait pas encore lire la prescription ? « Parce que dans trois quarts des pharmacies, les logiciels ne savent pas encore lire les nouveaux types de cartes d’identité (pour les Ukrainiens ou non). La mise à jour doit être effectuée par une société de soft. A partir du 1/6/2022, nous nous attendons à ce que chaque pharmacie soit en mesure de lire cette carte. »
Le patient pourra gérer alors ses prescriptions par voie numérique.
