Le cdH défendra, ce mardi, en commission Santé du parlement wallon, une proposition de résolution visant à renforcer les mesures destinées à prévenir le suicide et à instaurer un monitoring précis du phénomène alors que la crise sanitaire qui n'en finit pas pèse lourdement sur la santé mentale des Belges.
"C'est un cri d'alarme que nous lançons. Des choses ont été faites mais il faut aujourd'hui en faire davantage car les conséquences de la crise risquent de perdurer pendant de nombreuses années", explique la députée humaniste Mathilde Vandorpe.
Dans ce contexte de deuils douloureux, de solitude exacerbée et d'incertitudes économiques, la probabilité est grande de voir le nombre de suicides augmenter en Wallonie, souligne-t-elle.
Or, à l'heure actuelle, ce qui a été mis en place ne suffit pas ou remplit mal son rôle. "Il y a par exemple la ligne d'écoute pour les jeunes. Mais les jeunes n'appellent pas. Développons plutôt une ligne de chat", poursuit la députée humaniste selon qui il importe également "d'agir sur l'après" en travaillant avec des acteurs clés, dont la première ligne de soin mais aussi les parents et les enseignants dans une "approche transversale qui tient compte des inégalités sociales".
"Nous demandons également un monitoring hebdomadaire permanent des décès par suicide renseignés sur les certificats de décès", indique encore Mathilde Vandorpe. "Pour le moment, on n'a pas ces chiffres alors qu'ils existent. Pour mener des politiques efficaces, nous avons besoin de données", ajoute-t-elle.
"Nous devons continuer à développer toutes les solutions possibles et travailler à l'intégration des enjeux liés à la santé mentale dans l'ensemble des politiques publiques", conclut la députée cdH.