Amonis a vu venir la crise et affiche des prestations « spectaculaires » !

« Des prestations spectaculaires » : c’est en ces termes que le docteur Herwig Van Dijck, président d’Amonis, décrit les résultats du plus grand fonds de pension des professions médicales au cours des mois de crise que nous venons de vivre. Les (ré)affiliations sont satisfaisantes et se déroulent – évidemment – plus que jamais par voie électronique.

Amonis présente traditionnellement ses activités et prestations de l’année écoulée à la fin du mois de juin à l’occasion d’une conférence destinée aux organes de presse spécialisés – un événement qui, pour des raisons évidentes, n’a pas pu être organisé cet année. Chez Amonis aussi, le Covid-19 a en effet quelque peu enrayé les rouages de la communication : une assemblée générale virtuelle, par exemple, ne remplace tout de même pas vraiment une réunion classique. « Les échanges sont un peu compliqués », résume le président du fonds de pension.

Il est par contre absolument ravi de la manière dont son organisation a su anticiper la crise. « Notre modèle n’a pas bien fonctionné, il a marché du tonnerre ! Après un petit tassement, nous avons retrouvé un équilibre. Nous ne gagnons rien mais nous ne perdons rien non plus pendant cette période de crise ; notre portefeuille reste stable et se plie parfaitement au marché, comme nous l’avions prévu. Nous avions en effet vu venir la situation et nous avons bloqué nos liquidités dès décembre, ce qui va nous permettre de remplir toutes nos obligations à court et à moyen terme. Ce n’est vraiment que si les marchés devaient rester au plus bas pendant trois ans que nous pourrions connaître des difficultés… mais ça, c’est vrai pour tout le monde ou presque. »

La proportion d’investissements en actions et en obligations n’a pour ainsi dire pas changé. Elle est déterminée principalement par l’âge des membres, qui se situe autour de 66-67 ans en moyenne. « Pour ceux qui ont une dizaine d’années de moins – 57 ans environ, donc – nous investissons principalement le capital dans des valeurs à revenus fixes. Ils sont ainsi assurés d’être presque complètement à l’abri des fluctuations du marché », explique le président.

Opportunités

Cette crise n’offre-t-elle pas justement des opportunités d’investir et d’activer les liquidités – chose que nos autorités attendent si nous voulons nous orienter vers une relance ? « 98 % de nos fonds se trouvent de toute façon sur le marché », précise le Dr Van Dijck. « Les liquidités ne représentent en effet que 80 millions sur les 2 milliards d’euros que nous gérons. Il faut donc relativiser. »

Le fonds de pension n’a pas observé cette année de progression spectaculaire de son nombre de membres ni de nouveaux groupes professionnels parmi ses affiliés. Par contre, les affiliations sont de plus en plus souvent réglées par voie électronique – en particulier chez les jeunes, pour qui il n’y a évidemment rien de plus normal. Spécifiquement pour eux, le fonds de pension propose également la possibilité de consacrer une fraction du capital à une assurance solde restant dû, « même si j’ai bien conscience que dans ce public, ce capital est le plus souvent limité », conclut le Dr Van Dijck, qui ne peut nier que la disparition brutale de la prime d’installation pour les jeunes généralistes flamands représente dans ce contexte un facteur aggravant. « Mais je ne vais pas me lancer dans des déclarations politiques à ce sujet. »

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.