Besoins médicaux non satisfaits: +3 millions de budget en 2016

Maggie De Block souligne que, sur son impulsion, le budget pour la procédure «besoins médicaux non satisfaits», qui permet aux patients d’avoir accès plus rapidement aux thérapies innovantes, augmentera en 2016, passant de 7 à 10 millions. 

On ne vous apprend rien: pour certaines pathologies – le cancer du pancréas ou la SEP primaire, par exemple – il n’existe actuellement pas de traitement efficace disponible. Ce type de situation tombe sous la procédure dite Unmet Medical Need (besoins médicaux non satisfaits), instaurée il y a quelques années en Belgique.

Cette procédure vise à accélérer le processus de développement, de mise sur le marché et de décision en matière de remboursement de traitements novateurs, non sans collecter des données supplémentaires concernant l’efficacité et la sécurité du traitement, de sorte à offrir plus rapidement au patient qui se bat contre une maladie potentiellement mortelle une solution thérapeutique.

Qu’y gagne-t-on, concrètement, au niveau délais? Les firmes pharmaceutiques ont, en empruntant cette voie, la possibilité d’introduire une demande d’intervention pour un nouveau traitement 6 mois avant l’enregistrement auprès de l’Agence européenne des médicaments, explique le cabinet De Block. Ce qui signifie, du côté des patients, un accès à ces innovations qui intervient jusqu’à deux ans plus tôt que si l’on suit la filière standard.

Les traitements éligibles pour cette procédure spéciale sont sélectionnés sur la base de différents critères (l’indication, l’existence éventuelle d’alternatives thérapeutiques, l’impact sur l’espérance et la qualité de vie, le caractère rare de la pathologie, la vulnérabilité sociale et l’impact sociétal…) et les besoins médicaux sont classés en fonction de leur degré de priorité. Une «Commission d’avis en cas d’intervention temporaire dans l’usage d’un médicament» (la CAIT) évalue la demande. Si cela se solde par un avis positif, «une intervention maximale de 20.000 euros par patient et par an est accordée», explique la ministre de tutelle. «Les patients dont la pathologie correspond aux indications visées sont éligibles pour ce traitement, sur avis du médecin traitant et après avoir donné leur consentement éclairé. Ils feront ensuite l’objet d’un suivi rigoureux pendant le traitement.»

Maggie De Block le souligne dans sa communication: le patient ne sort rien de sa poche. Quant au budget supplémentaire, il aide l’industrie pharmaceutique à poursuivre le développement de médicaments innovants – c’est un encouragement à la R&D. 

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