Ce jeudi 20 juin 2024, Georges-Louis Bouchez (MR) et Maxime Prévot (Engagés) ont accueilli les acteurs de la santé actifs en Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles pour une table ronde de consultation. L’objectif de cette rencontre était de discuter des besoins et des priorités du secteur de la santé. Dans son dernier Flash-Info, le GBO publie les points qu'il a jugé prioritaire de mettre sur la table.
Malgré le temps de parole limité pour chacune des 26 organisations présentes, les participants ont eu le sentiment d’avoir été écoutés. Beaucoup espèrent que cette première rencontre marquera le début d'une vraie concertation permanente pour rester à l'écoute du terrain.
Points prioritaires du GBO/Cartel
Comme le Dr Anne Gillet, Présidente du CMG, avait abordé le problème de la garde et de la pénurie en MG (points sur lesquels tous les bancs du CMG s’étaient accordés) le GBO/Cartel a mis en avant plusieurs points essentiels durant la réunion, soulignant l'urgence de certaines réformes :
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Fragmentation des compétences en santé : Le GBO/Cartel a insisté sur la nécessité d’un plan « Prévention » cohérent et intégré à l’échelle nationale, financé correctement, similaire au Plan interfédéral « soins chroniques ». Avec neuf ministres compétents en santé, la question de la refédéralisation du secteur a été posée pour simplifier et optimiser les actions de santé publique.
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Santé dans toutes les politiques : Le développement d'une approche intégrant la santé dans toutes les politiques, y compris la santé environnementale, a été identifié comme une priorité. Ce concept reste malheureusement absent des débats actuels malgré son importance cruciale.
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Rôle des syndicats médicaux : Le GBO/Cartel a souligné la nécessité d’intégrer formellement les syndicats médicaux dans les concertations régionales (Wallonie et Bruxelles) et en Fédération Wallonie-Bruxelles, ainsi que de leur garantir un financement adéquat.
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Numerus Clausus et sous-quotas : La remise en question du numerus clausus a été proposée, à condition que les sous-quotas soient strictement respectés pour garantir un nombre suffisant de médecins dans les spécialités en pénurie (médecins généralistes, gériatres, pédiatres, urgentistes, pédopsychiatres, biologistes, etc.) et limiter les spécialités surnuméraires.
Le GBO/Cartel a également exprimé son soutien pour la norme de croissance de 3,5 % du budget des soins de santé inscrite au programme des Engagés. Le Dr Paul De Munck, président du GBO, a souligné que « dire qu’on peut faire mieux avec moins ou avec une norme de 1,5 %, c’est se mentir ». Il a averti qu'une insuffisance de financement au niveau fédéral aurait inévitablement un impact négatif sur les politiques régionales et en Fédération Wallonie-Bruxelles, déjà largement sous-financées.
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