Conférence nationale des experts : « La ‘matière’ du MG, ce n’est pas le virus, ce sont les gens » (Th.Orban)

Thomas Orban a pris part hier, en tant que président de la SSMG, à la conférence nationale sur la gestion à long terme de l'épidémie de covid-19. Divers participants y ont déclaré qu’il faudrait davantage écouter les MG, nous rapporte-t-il. Notre récent sondage, auquel +/- 900 MG ont répondu, indique que plus de 80% d’entre eux s’estiment sous-représentés dans les organes d’avis covid.

La conférence a rassemblé une septantaine de scientifiques – virologues mais aussi biostatisticiens, économistes, psychologues…  - à l'Académie flamande des sciences et des arts de Bruxelles. Ses organisateurs, des figures (désormais) largement connues - dont par exemple Emmanuel André, Marius Gilbert, Marc Van Ranst et Erika Vlieghe - ont en tête d’en faire un forum scientifiquequi puisse aider le politique.

Thomas Orban était de la partie, comme son homologue flamand Roel Van Giel, qui préside Domus Medica. D’exposés en plénière en réflexions par groupes de travail, le rassemblement s’est d’après lui avéré un intéressant « lieu de partage de données et de débat, en anglais pour évacuer tout problème de langue et dans une très bonne ambiance ». Un débat qui doit se faire de façon constructive dans des endroits ad hoc, plutôt que via les plateaux télé et les cartes blanches, a souligné plus d’un participant.

La médecine générale sera-t-elle conviée à ce futur forum ? « En tout cas, Erika Vlieghe a confirmé qu’elle aimerait que les généralistes y soient », indique le Dr Orban. « Il n’y a pas eu de session spéciale, hier, où les MG auraient pu exposer leur vision. Mais il serait intéressant que nous ayons l’occasion, devant ce parterre composé essentiellement d’académiques, d’expliquer comment les Belges et leurs médecins traitants vivent l’épidémie au quotidien. » Pour le président de la SSMG, il y a de l’expérience de terrain à mettre en parallèle avec le savoir théorique. « Cela ferait le lien entre une vision, disons, ‘hypervirologique’ et ce que nous constatons dans nos cabinets : la population souffre davantage des conséquences du virus : impact sur le relationnel, perte d’emploi ou incertitude professionnelle, stress, manque de vision sur l’avenir… » Dans son groupe de travail relatif aux masques, Thomas Orban a pu faire observer que la ‘matière’ avec laquelle travaillent les MG, ce n’est pas un virus, ce sont les gens.

La publication des résultats du sondage « Covid-19, clap 2ème : êtes-vous prêt/e ? » récemment mené par Medi-Sphère est imminente. On peut déjà souligner que 82% des MG francophones trouvent que leur profession n’est pas bien représentée dans les organes décisionnels ou d’avis entourant les décideurs dans le cadre du covid. 

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