En mars dernier, à l’initiative du Centre de coordination francophone pour la formation des candidats généralistes (CCFFMG), une cellule baptisée « MGcare » était mandatée pour aider l’assistant ou le maitre de stage qui en exprime le souhait à surmonter des difficultés ébranlant le bon déroulement d’un stage. Durant sa phase de lancement, elle a reçu une vingtaine de plaintes.
MGcare est un outil complémentaire aux dispositifs de soutien existants (maîtres de stage 1/15, cellules de médiation universitaires, médecine du travail…) mais a la particularité de fonctionner en toute autonomie par rapport aux universités et au CCFFMG. Chaque outil a ses spécificités. Ainsi les commissions de médiation des facultés ont-elles l’avantage de la connaissance de la formation et du métier, et MGcare celui de l’indépendance, de l’expertise en résolution de conflits et de l’anonymat.
Certes, en médecine générale, les tensions entre candidats et mentors (conditions de travail abusives, problèmes relationnels…) et les situations qui dégénèrent sont plus rares et moins spectaculaires que dans la sphère hospitalière. Le CCFFMG estime à 5% la part de stages où il y a de réelles difficultés, pour 95% de parcours « RAS ». Mais, même limité, le phénomène méritait qu’on s’y attaque. « Une cellule autonome, où des professionnels dispensent coaching et conseils ou font de la médiation, c’est une belle avancée », se félicite le Centre. « C’est une reconnaissance du fait que les problèmes de relations de travail doivent être traités avec professionnalisme. »
Temps et supervision
Une première « mini-évaluation » a révélé que MGcare est bel et bien sollicitée. Pendant sa phase de lancement, entre mars et juin, la cellule a reçu 22 demandes d’intervention, dont 18 ont été traitées, les 4 autres étant hors champ. « Majoritairement, elles émanent d’assistants », détaille le Centre, en insistant sur le fait que la démarche « reste 100% anonyme, tant sur le fait de s’adresser à ce service qu’au niveau du contenu du recours. Et l’anonymat est manifestement un point d’attention pour les assistants. »
« Sans surprise », précise-t-on encore au CCFFMG, les 3/4 des demandes portent sur des problèmes relationnels surgissant dans le tandem candidat-maître de stage. Le dernier quart concerne essentiellement le temps de travail ou la supervision. » Ce dont le Centre se doutait, lui qui avait déjà mis le doigt sur ces aspects potentiellement crispants dans ses vidéos sur la façon de bien préparer un stage.
Un bilan plus consistant sera établi en mars 2022 après un an de fonctionnement de la structure, promise à gagner en maturité. « Mais cette première évaluation sur courte période est déjà positive et enthousiasmante. »
> Détails, spécificités des outils de soutien et points de contact : 25. En cas de difficultés lors d’un stage – CCFFMG
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