Suite à la publication de l’étude Solidaris sur la consommation de médicament en maison de repos le Dr Jean-François Moreau, président de l'Aframeco, l'Association Francophone des Médecins Coordinateurs et Conseillers en Maisons de Repos et de Soins (MRS) revient aussi sur le problème de l'harmonisation des systèmes informatiques des maisons de repos avec les logiciels des médecins .
Concernant la consommation de médicaments en baisse dans les maisons de repos, le Dr Jean-François Moreau rappelle que plusieurs facteurs peuvent expliquer cette diminution comme « les coordinations multidisciplinaires, la forte sensibilisation des jeunes médecins à la polymédication, la tarification à l’unité... »
Il attire aussi l’attention sur le fait qu’il « faudrait donner plus de temps aux médecins qui suivent des patients en maison de repos pour qu'ils puissent bien s’en occuper. Par ailleurs, il faut revaloriser les visites. J’avais plaidé aussi auprès du ministre Vandenbroucke pour que l’on ne diminue pas l’honoraire des visites multiples au même endroit... mais je n’ai pas été entendu. Si les médecins avaient un meilleur honoraire, ils pourraient évidemment consacrer plus de temps à chaque patient et à leur médication. »
Il donne aussi son avis sur la proposition de la mutualité d’instaurer un pharmacien coordinateur : « Je ne crois pas que cela soit la solution prioritaire. Nous avons déjà des appels de pharmacien pour traiter certaines interactions. »
Pour lui, la priorité est ailleurs : « L’harmonisation des systèmes informatiques des maisons de repos avec les logiciels des médecins est essentielle. Cela permettrait à tous les médecins de mieux travailler et d’avoir toutes les données médicales en temps réel. Actuellement, les logiciels des maisons de repos ne communiquent pas bien avec les logiciels des médecins. En plus, dans de nombreuses maisons de repos, la 4 G ne passe pas bien et le wifi n’est pas toujours de bonne qualité. Nous n’avons donc pas accès à l’historique de médication des patients comme nous le voudrions. Il est temps que cela bouge à ce niveau-là. »
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