Medi-Sphere vous parle régulièrement de Maxime Prévot en sa qualité de ministre wallon de la Santé. Mais il possède aussi les casquettes «Sécurité routière» et «Egalité des chances». En cette journée internationale de la femme, il enjoint les hommes à conduire… comme leurs compagnes. Juste pour le fun, voici sur quoi s’appuie l’exhortation.
Les raisons de démentir la mauvaise réputation des conductrices sont documentées par l’AWSR, l’Agence wallonne pour la sécurité routière. «Contrairement aux idées reçues, [elles] sont moins représentées dans les accidents mortels que les hommes. En 2014, on a enregistré 78% d’hommes impliqués dans des accidents mortels, contre 22% de femmes», entame le communiqué ministériel.
Cette sous-représentation tient au comportement de ces dames sur la route. Elles semblent en effet se montrer plus prudentes que les conducteurs masculins et ce, sur de nombreux plans. Par exemple, elles s’installent moins souvent derrière le volant en étant sous l’influence de l’alcool. «Selon une enquête réalisée par l’AWSR en 2015, les femmes endossent beaucoup plus souvent le rôle de ‘BOB’ (63% contre 40% seulement pour les hommes). Elles semblent également prendre ce rôle plus à cœur puisque 62% des femmes déclarent ne pas boire d’alcool lorsqu’elles conduisent, contre 50% des hommes.»
Autres attitudes préférables, à l’aune de la sécurité routière: elles utilisent moins leur téléphone en roulant – à tout le moins sur autoroute – et sont moins tolérantes à l’égard de la vitesse. Toujours d’après l’AWSR, elles sont 60% à estimer qu’il est inacceptable de faire du 70 dans un tronçon limité à 50 km/h, contre 53% chez les hommes. Enfin, en général, elles désapprouvent davantage les comportements à risque. «A titre d’exemple, 91% des femmes trouvent inacceptable de conduire après avoir consommé de la drogue contre 85% des hommes. On observe systématiquement les mêmes différences, parfois davantage marquées, en ce qui concerne la conduite sous l’influence d’alcool, le non-port de la ceinture de sécurité ou encore le dépassement des limitations de vitesse.»
Ce n’est pas, semble-t-il, une supériorité de la gent féminine en matière de compétence de conduite qui serait à l’œuvre dans les différences relevées ci-dessus. Hommes et femmes sont égaux en termes de réussite au permis théorique, même si, lors de l’épreuve pratique, les hommes s’en tirent un peu mieux (60% de réussite, contre 55% pour les femmes).