Un récent courrier conjoint SPF/Inami/Risk Management Group cerne le rôle attendu des MG dans le dépistage du covid-19. Pour réduire la pression s’exerçant sur les cabinets, les centres de prélèvement travailleront, pour certains publics, sans prescription médicale, sur base d’un code reçus par SMS par les patients. Mais l’info n’a pas encore bien circulé, semble-t-il.

Les rôles respectifs des MG et des centres ont été précisés, indiquent les autorités dans ce courrier. Les premiers se concentrent sur les cas symptomatiques et la continuité des soins ordinaires (hors covid), les seconds s’occupent des patients symptomatiques en complément de l’activité des MG, des contacts à haut risque d’un patient identifié covid+ et des voyageurs de retour d’une zone rouge.

Dans le but déclaré de décharger les MG, ces catégories de personnes ne devront plus disposer d’une prescription pour aller ‘se faire frotter’. « Dans le cadre du suivi des contacts et de la procédure du formulaire de localisation des passagers, [elles] recevront à l’avenir un SMS les informant qu’elles doivent se rendre (…) directement dans un centre de tri et de prélèvement en se munissant du code qui leur aura été transmis dans le SMS en question. » Le courrier annonce que « les dispositions voulues seront prises » pour que le code donne accès au remboursement.

Les mesures, récentes, semblent appliquées inégalement. Ainsi les Hôpitaux Iris Sud ont annoncé ouvrir mardi un centre de dépistage à Molière Longchamp « accessible aux patients, avec ou sans prescription ». Par contre, pas plus tard que ce matin, la RTBF épinglait le périple d’un couple de retour de Lisbonne (zone rouge), ayant reçu par SMS ‘contre’ leur passenger locator form un code de prescription pour un test. Ils ont toutefois été refoulés au centre de prélèvement de l’hôpital d’Ottignies, faute de ‘vraie prescription’. Ce qui n’est pas normal, commente le SPF au micro du média de service public.

Le médecin traitant connaitra-t-il le verdict du frottis effectué sans ordonnance ? D’après le courrier officiel, les patients seront priés (par le personnel des centres) de s’adresser à lui en cas de résultat positif.

A noter encore que 135 centres de tri et prélèvement sont actuellement recensés. Il sera possible d’ajouter des sites satellites à un centre enregistré, indiquent les autorités, qui disent étudier avec les organisations d’infirmiers à domicile la mobilisation et le financement de renforts infirmiers pour faire monter la capacité de testing. 

Le hic c'est qu'il n'y a pas de champ dans le formulaire Cyberlab pour que le médecin du centre de testing puisse y encoder le code du SMS et la hotline de cyberlab dit ne pas en avoir entendu parler.

— David SIMON (@Freedoc_be) August 6, 2020