Le GBO et l’ASGB (Cartel) contestent formellement l’idée que, pour financer les 15 expériences de garde de 18 à 8h la semaine initiées pour lutter contre le covid-19, on pioche dans l’enveloppe de 1,5 million que l’accord médico-mut réservait à des projets pilotes de semaine.
Le syndicat signale qu’il se bat pour faire confirmer l’attribution à la médecine générale d’un montant de 2,5 millions sur 2020. Ce total est, dit-il, constitué de 1,5 million convenu dans l’accord et de 1 million de financement d’ouvertures temporaires visant à lutter contre l’épidémie, repris dans la note du Conseil général du 2 juin.
En vertu d’un arrêté royal, l’Inami a en effet invité en avril les PMG intéressés à s’inscrire pour recevoir un financement de 50.000 € (maximum) pour un trimestre. Il y a eu 15 candidats, soit 750.000 € « consommés ». Une évaluation à 3 mois était programmée dès l’origine, selon des modalités qui doivent encore être fixées en médico-mut le 6 juillet. Le GBO rapporte qu’il a déjà sondé - avec son coalisé flamand l’ASGB - les PMG concernés afin d’élaborer une note qui suggère des critères d’évaluation des expériences en cours.
Mais, attention, il ne faut pas mélanger les deux types d’expériences : celles, transitoires, liées au coronavirus, et celles à lancer indépendamment. Le million prévu lors de l’ajustement budgétaire du 2 juin dernier est « un budget exogène, dédié exclusivement à la garde de semaine et non à d’autres mesures covid (garde de week-end, matériel…) comme tentent de le faire croire certains ».
Pour contrer ceux qui, dans l’administration, livrent « une interprétation fallacieuse des textes pour spolier la MG du budget supplémentaire de 1 million », le GBO-Cartel a écrit à Jo De Cock : non, les 15 ouvertures exceptionnelles en semaine pour cause de covid ne rentrent pas dans le 1,5 million de départ. « Pour le financement de ces projets de semaine 'covid-19', il doit donc bien être fait appel à un financement complémentaire octroyé par les pouvoirs publics. »