A la suite des manifestations des médecins généraliste dans toute la Wallonie la semaine dernière, le ministre Vandenbroucke avait reçu leurs représentants. Le CA de la FAGW vient de se réunir et a pris position. Les ouvertures sont appréciées mais tout n’est pas réglé pour autant.
Pour le Conseil d’Administration de la FAGW, la rencontre de la semaine dernière avec le ministre Vandenbroucke a permis d’éclaircir un certain nombre de points. D’autres questions sont restées dans le flou mais des réponses plus précises viendront peut-être. Il semble bien qu’il ne soit pas nécessaire d’avoir systématiquement deux médecins dans les postes de garde. Mais il en faut un sur place pour les consultations et un autre qui soit disponible pour les visites. « Ce qui n’est pas précisé », commente le Dr Delrée, président de la FAGW, « c’est si le médecin qui serait seul au poste de garde serait autorisé à en sortir pour se rendre en visite, par exemple dans une maison de repos ». Il reste aussi une divergence sur la présence obligatoire d’un médecin au poste de garde à partir de 18h. « Le ministre est resté ferme sur cette exigence », regrette Guy Delrée. « Il semble qu’un médecin présent à 18h par coopération fonctionnelle puisse suffire. Mais cela suppose que ce médecin arrête ses consultations très tôt pour arriver au PMG à 18h, ce qui est difficilement acceptable », ajoute le président.
C’est la nuit noire qui fait l’objet de la revendication essentielle des généralistes wallons. Ils n’acceptent de se déplacer entre 23h et 8h que pour les constats de décès, les patients en MR/MRS, les soins palliatifs et les grabataires. Ils attendent donc du 1733 un tri selon ces critères. Bien que le ministre ait maintenu son refus, il est possible que des ouvertures se créent. Les chiffres de fréquentation des PMG pendant une semaine en janvier et une semaine en juin ont été présentés par le cabinet lors de la rencontre. « Le nombre de cas des niveaux 6 et 7 semble refléter une réalité moins lourde qu’on ne s’y attendait » commente Guy Delrée. « Mais c’est à confirmer. En plus de cela, il faut voir si ces chiffres ne montrent pas tout simplement une absence d’appel par des patients qui connaissaient les critères de la nuit noire. Si le tri est moins sévère, comme le veut le ministre, il faut voir si on ne s’expose pas à une recrudescence des appels de la part de patients qui auraient compris la nouvelle donne ».
Une bonne nouvelle est l’organisation dès la semaine prochaine de réunions auxquelles participeront, avec les représentants du SPF Santé publique, trois généralistes francophones et trois généralistes néerlandophones. L’objectif sera de réviser les protocoles des niveaux 6 et 7 et éventuellement de les adapter et de les affiner. « Cela pourrait aboutir à une diminution du nombre des cas de niveau 6 et donc des déplacements nécessaires en nuit profonde. Nous verrons bien comment ces réunions se déroulent. Si l’évolution est positive, nous pourrions envisager de suspendre les actions. Mais les généralistes wallons sont divisés. Les uns considèrent qu’il faut être constructif et prendre le temps de réfléchir. Les autres souhaitent que la pression et les exigences soient maintenues. C’est en débat. » conclut le Dr Delrée.
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Charles KARIGER
06 juillet 2023Un avant-goût de MEDIVERRO
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