Les personnes qui travaillent bénévolement sont en meilleure santé que celles qui n'ont pas d'activité bénévole: elles sont en moyenne dans un état de santé équivalent à celui des non-bénévoles plus jeunes de 5 ans, ressort-il d'une thèse menée par Jens Detollenaere, du département de médecine générale de l'UGent. Le doctorant a analysé les données de plus de 40.000 Européens.
Même en tenant compte des autres facteurs qui influencent la santé, comme le poids, l'âge, le niveau scolaire ou le lieu de vie, les bénévoles restent en moyenne en meilleure santé que les non-bénévoles, explique Jen s Detollenaere. Le gain de santé, de cinq ans, est comparable avec celui que l'on observe quand on compare un homme par rapport à une femme ou un autochtone par rapport à un allochtone, selon le chercheur.
Des analyses complémentaires ont montré que les bénévoles avaient souvent un revenu plus élevé, ce qui explique en partie l'association avec une meilleure santé, relève toutefois le professeur Stijn Baert. Des recherches antérieures ont aussi établi que ceux qui mentionnaient sur leur CV une activité bénévole avaient plus de chances de se voir accorder un entretien, ajoute-t-il.
L'étude avance trois éléments explicatifs supplémentaires, à chaque fois étayés par d'autres études: l'effet positif du bénévolat sur le bien-être psychologique, l'activation physique et psychique qui en découle et qui protège les plus âgés contre la démence et, enfin, le fait qu'il améliore la résistance au stress.