La ministre de la Santé Maggie De Block (Open Vld) a reçu le feu vert du gouvernement pour son projet de loi modifiant les conditions de dons de sang. Celui-ci mettra notamment fin à l'exclusion à vie des hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes, mais ces contacts seront toutefois toujours considérés comme des comportements à risque et entraîneront donc une période d'exclusion de 12 mois.
«Notre priorité en matière de don de sang est la sécurité des patients qui ont besoin d'une transfusion sanguine. A cet égard, c'est le comportement sexuel à risque qui importe. L'orientation sexuelle n'a pas d'importance», commente la ministre.
Le projet de loi prévoit une exclusion temporaire pour chaque comportement du donneur ou de son partenaire sexuel qui implique un risque de contracter une maladie infectieuse. Avoir un contact sexuel avec un autre homme, en échange d'argent, ou encore avec un partenaire ayant consommé des drogues par voie intraveineuse ou intramusculaire sont par exemple considérés comme des comportements à risque.
«La période d'exclusion est de 12 mois, sauf pour les personnes ayant un contact sexuel avec un nouveau partenaire. Cette période s'élève alors à quatre mois après le premier contact sexuel», précise Mme De Block.
Les critères d'exclusions temporaires sont fixés sur la base des connaissances médicales et scientifiques actuelles et seront évalués au moins tous les deux ans par l'agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS), l'Institut scientifique de Santé Publique (ISP) et les établissements de transfusion.