De nouvelles primes d’aide à la médecine générale sont annoncées. L’Arrêté Royal correspondant avait obtenu l’assentiment des partenaires en Médico-Mut. Les conditions d’octroi sont précises mais quelques points doivent encore être affinées. Le sujet était à l’ordre du jour du Comité d’assurance de ce matin.
La semaine dernière, parmi les points figurant à son ordre du jour, la commission médico-mutualiste avait à examiner un projet d’Arrêté Royal fixant les conditions d’octroi de la prime d’infrastructures et de la prime de gestion du cabinet médical. C’est en quelque sorte l’étape finale de discussions antérieures. Un budget total de 16,5 millions d’euros est disponible. Il est à répartir entre la prime d’infrastructure et la prime de gestion. Si la prime infrastructure n'est pas complètement utilisée, un transfert de budget vers la prime de gestion est possible.
La prime d’infrastructure est destinée à soutenir la formation, la mise en route d’un assistant de pratique, d’un(e) employé(e) d’aide administrative à la pratique ou d’un infirmier de pratique. C’est une prime unique de 7.500€. «Cette prime», explique le Dr Luc Herry (ABSyM) «est incitatrice pour les cabinets qui veulent se lancer dans l'engagement de personnel pour l'aide administrative et l’assistance de pratique. Cette prime n’est pas accessible aux cabinets qui ont déjà du personnel depuis 10 ans.
La prime de gestion est destinée à l'organisation du cabinet et au paiement du salaire. Elle est de 4.500€. «Cela peut même être plus», ajoute Luc Herry, «si le budget est disponible, en fonction des demandes de primes d’infrastructure.» La prime de gestion est accessible à tous, sauf pour les médecins engagés dans le New Deal qui gèrent 1000 DMG et plus, et à condition qu’il n’y ait pas double financement. Les médecins qui s’engagent dans le New Deal ont accès à ces primes s’ils gèrent moins de 1000 DMG pour leur cabinet. En effet, s’ils gèrent moins de 1000 DMG, ils n’ont pas encore de prime de gestion ni d’infirmier de pratique. Les autres cabinets, c’est-à-dire ceux qui fonctionnent à l'acte ou au forfait, ne peuvent évidemment pas obtenir non plus de double financement pour la gestion de ce personnel ni pour la gestion du cabinet.
Une réflexion concerne la preuve d’engagement du personnel. Il est actuellement proposé que cette preuve soit fournie par le secrétariat social qui preste la gestion administrative de ce personnel. Mais est-il systématiquement besoin d’un secrétariat social ? Un cabinet de taille modeste peut très bien gérer ses ressources humaines sans y faire appel. Les fiches de paiement peuvent suffire comme preuve d’engagement. Un secrétariat social pourrait engendrer des frais inutiles et trop lourds pour certains cabinets. Bref, certains affinements du projet sont encore nécessaires.
Derniers commentaires
Charles KARIGER
26 mars 2024Des primes, des primes, toujours des primes,… Oui mais uniquement « si le budget est disponible » (et le reste) et si la « PRODUCTIVITÉ » augmente.
Pas question d’accroître donc nos revenus. Ni nos pensions de retraite.
Voilà la carotte. Où est le bâton ?
Merci.