Les médecins généralistes ont pu marquer quelques points hier en commission médico-mutualiste. Mais des questions sont restées sans réponse. Le débat n’est pas fermé: sous réserve de précisions ou de mises à jour, des solutions pourraient voir le jour.
La réunion de la commission médico-mutualiste s’est tenue hier. «Bonne nouvelle pour la médecine générale », nous dit le Dr Luc Herry (ABSyM). La visite du généraliste en MR et en MRS redevient unique par patient. Il n’y aura plus de visite double ou triple: il y aura une tarification par patient, avec un code spécifique. «L’ABSyM réclamait cela depuis trois ans et nous l’avons enfin obtenu» s’exclame le Dr Herry. Reste à savoir quand cela entrera en application.
Deux présentations ont été faites au cours de la réunion. Elles concernaient le suivi du patient diabétique, d’une part, la prescription d’antibiotiques, d’autre part. L’idée sous-jacente est la proposition d’ajouter un critère d’octroi de la prime de pratique intégrée. Ce serait l’utilisation de l’une de ces deux thématiques dans la pratique quotidienne. «Cette proposition», dit Paul De Munck (GBO), doit être discutée avec la base. Luc Herry fait tout de même remarquer qu’il s’agit là d’une augmentation des normes, sans augmentation du budget. «Cela représente tout de même un travail supplémentaire. Même s’il n’est pas énorme, il vient s’ajouter au reste. De plus, les coûts ont nettement augmenté ces dernières années pour l’abonnement au logiciel, la connexion, et l’outil informatique.» Devant cette évidence, il a été demandé aux médecins de faire une estimation des coûts actuel et la question sera rediscutée.
Les seuils à atteindre pour la proportion par pratique de sumerh par rapport aux DMG a également été abordé. La moyenne nationale est de 54% et il serait question de faire passer le seuil de 25% à 50% voire plus. Mais on est loin des 50% en Wallonie et à Bruxelles. «Ce n’est pas parce qu’une région atteint un certain niveau que les autres régions doivent s’aligner» répond le président du GBO. «Les contextes sont différents d’une région à l’autre. Il faut en tenir compte.»
Le projet de convention sur l’hospitalisation à domicile a également été discuté. Le GBO a insisté sur la nécessité de tenir compte des maisons médicales, qui pour certains actes infirmiers, selon le projet actuel, ne pourraient pas obtenir de remboursement. Il n’en reste pas moins vrai, pour l’ABSyM, que les honoraires prévus pour la mise en place de l’hospitalisation à domicile sont du même montant pour l’infirmière que pour le médecin généraliste. Il y a là une incongruité et à la demande de l’ABSyM, la question sera revue.
Autre point important: la revue de médication par le pharmacien. Cette nouveauté a été discutée entre mutuelles et pharmaciens. Le Cartel a écrit une lettre à ce propos à la Médico-Mut. Paul De Munck est d’avis, avec le Cartel, que certains points devraient être revus entre médecine et pharmaciens.