MG français et covid-19 : moins 10 heures par semaine en moyenne

Qu’est-ce que la crise du covid-19 a changé dans la pratique des MG libéraux (nos indépendants) français ? A quel point le confinement a-t-il impacté leur activité ? Un coup de sonde portant sur avril montre que les médecins généralistes ont travaillé 7 à 13 heures de moins par semaine, soit une baisse du temps de travail de 13 à 24%. Les consultations pour renouvellement d’ordonnances chroniques ont le plus reculé.

L’enquête a été menée par un service officiel de recherche et statistiques, la DREES, auprès d’un « panel permanent d’observation des conditions d’exercice en médecine générale ». Elle révèle tout d’abord que les généralistes étaient bien au poste durant le confinement. Seuls 5% d’entre eux n’avaient pas exercé la semaine précédant l’enquête, la moitié parce qu’ils avaient contracté le covid-19.

Pour 9 généralistes sur 10, le volume horaire déclaré a diminué durant le confinement, de 10 heures ou plus pour la moitié d’entre eux (par rapport à une ‘semaine ordinaire’, chiffrée chez nos voisins à 54 heures). Chez une petite minorité de confrères (moins de 5%), en revanche, le temps de travail a augmenté.

7 généralistes sur 10 ont mis en place des téléconsultations pour assurer le diagnostic de leurs patients concernés par le coronavirus. La téléconsultation reste plus fréquente chez les plus jeunes et ceux qui exercent en groupe. En marge du téléphone et de la vidéo-consultation, plus de la moitié des MG ont réalisé le suivi de leurs patients covid+ lors de consultations au cabinet et près de 40% lors de visites à domicile. Le recours aux visites est d’autant plus fréquent que les praticiens sont âgés, note le DREES.

Le covid-19 n’est devenu le motif principal des contacts que pour 1 généraliste sur 10 (avec cependant des variations selon l’intensité de l’épidémie dans la zone d’exercice). Parallèlement, chez 1 généraliste sur 2, il y a eu une chute des demandes de consultation pour d’autres motifs (suivi de maladies chroniques, de grossesse, pédiatrique…). Ce repli est évalué à plus de 50% par rapport à l’activité courante. Ce sont les contacts avec des patients chroniques pour renouvellement d’ordonnances qui accusent la plus forte baisse (plus de 50% de recul pour 6 généralistes sur 10).

Une exception à ces tendances : la santé mentale. Chez la moitié des généralistes français, les demandes de soins pour stress, anxiété et troubles dépressifs ont grimpé. Chez 17%, la hausse a même dépassé les 50%.

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