Un projet pilote (COMPASS) des universités d'Anvers et de Gand reliera directement des agents de santé communautaires aux cabinets de médecine générale. Un tel lien n'existait pas chez les 50 "'community health workers' " qui travaillent dans des quartiers vulnérables. Si le projet apporte de bons résultats le système pourrait être déployé dans toute la Belgique.
Les scientifiques étudient si il est efficace de faire collaborer ces agents de santé communautaires avec les médecins généralistes. L'objectif est d'examiner comment les personnes vivant dans des conditions précaires peuvent obtenir un meilleur accès aux soins.
Le projet COMPASS commencera en septembre, permettant a ces agents des quartiers vulnérables d'Anvers de collaborer avec 24 cabinets de médecine générale. Les "agents de santé communautaires" partagent souvent des expériences de vie avec les personnes qu'ils aident, telles que la pauvreté ou un parcours migratoire. Ils sont également considérés comme des personnes de confiance qui peuvent rapidement orienter les individus vulnérables vers les soins de santé appropriés.
Après la pandémie, un projet fédéral avec des "agents de santé communautaires" avait été lancé. Cependant, ces prestataires doivent parfois appeler des dizaines de médecins avant de trouver une place pour quelqu'un nécessitant des soins, selon les chercheurs. "Nous devons éviter de laisser tout reposer sur les épaules de ces personnes. De plus, la prévention n'est pas une compétence fédérale, ce qui rend tout encore plus complexe.
"Aller chez le médecin n'est pas évident pour tout le monde : une étude de 2017 montre que 6,7 % des Belges aux revenus les plus faibles ont des besoins de soins non satisfaits. Malgré certaines mesures, ce chiffre est en augmentation. Cette inégalité est causée par une combinaison de facteurs : barrières linguistiques et culturelles, obstacles financiers, bureaucratie et compétences numériques limitées.
Les chercheurs se sont inspirer du Brésil et de l'Afrique du Sud pour leur projet pilote. Dans ces pays, les prestataires de soins se concentrent sur tous les aspects de la santé, mettant par exemple l'accent sur la prévention et le suivi des enfants des personnes pauvres. En Europe, les prestataires de soins se concentrent généralement sur un seul thème, comme le VIH ou la toxicomanie. Les chercheurs espèrent de bons résultats, après lesquels le système pourrait être déployé dans toute la Belgique.