Postes de garde : un projet d'arrêté royal menace le libre choix du MG (ABSyM)

Dans un courrier adressé à la ministre De Block , l’ABSyM a exprimé toute son opposition à un projet d’arrêté royal sur la permanence médicale des médecins généralistes. Selon ce projet, la permanence ne pourrait être organisée que par des coopérations de postes de garde. "Cela va à l’encontre de la loi sur la qualité et est indéfendable" dénonce lundi l'ABSyM dans un communiqué.

L’ABSyM a pris connaissance d’un projet d’arrêté royal relatif aux mesures d’exécution en matière de permanence médicale par les médecins généralistes telles que reprises dans la loi relative à la qualité de la pratique des soins de santé du 22 avril 2019 (la ‘loi qualité’), projet qui stipule que les médecins généralistes ne pourraient plus organiser leur permanence que par le biais de coopérations fonctionnelles d’un minimum de 3 postes de garde pour un minimum de 300.000 habitants.

"Cette intention de la ministre va à l’encontre de la loi qualité elle-même qui laisse la liberté aux médecins généralistes d’adhérer ou non à ces coopérations fonctionnelles pour la permanence médicale. Dans cette loi, il n’y a pas d’obligation de créer des postes de garde. On y stipule juste que les médecins généralistes ont le devoir de participer à la permanence médicale de la zone où ils exercent leur profession." expiquent les Drs Philippe Devos, président, Dirk Scheveneels, généraliste et vice-présidentet Luc Herry, généraliste et vice-président de l'ABSyM.

Pour l’ABSyM, il est essentiel que les médecins généralistes puissent continuer à choisir eux-mêmes comment, au sein de leur zone, ils organisent la permanence des soins : soit un poste de garde, soit via le service de garde d’un cercle de médecins généralistes. L’ABSyM s’oppose à un modèle imposé d’en haut pour l’organisation de la permanence.

Le syndicat constate également que ce projet d’arrêté crée encore deux problèmes supplémentaires :
 
Les médecins se voient dans l’obligation de fonder une asbl supplémentaire pour la coopération, outre l’asbl déjà existante pour le poste de garde. Ces asbl absorbent ainsi des moyens financiers pour lesquels aucun budget n’est prévu. "Cela revient à détourner de l’argent vers des structures au lieu de l’investir pour les patients."

Au travers de l’économie d’échelle exigée, le médecin se trouve confronté avec des déplacements vraiment considérables (minimum trois postes de garde par minimum 300 000 habitants) annulant ainsi les avantages de la création de postes de garde.

Pour toutes ces raisons, l’ABSyM demande, dans un courrier, à la Ministre De Block de revoir son projet d’AR et de continuer à traiter sur un même pied d’égalité les postes de garde et les cercles de médecins généralistes.

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