Une divergence de vue est apparue entre la Délégation des Médecins Francophones en Formation (DeMeFF) et le Centre de coordination pour la formation en médecine générale (CCFFMG). Pour la première, une prestation pendant un jour férié d'un généraliste en formation peut être récupérée sans préjudice du repos post-garde. Pour le second, ce n’est pas le cas mais c’est à gérer entre stagiaire et maître de stage.
« Nous avons été interpellés par des généralistes en formation à propos de difficultés concernant la récupération de prestations fournies pendant les jours fériés » expliquait récemment le Dr Alexandre Niset, co-président de la Délégation des Médecins Francophones en Formation (DeMeFF). « Lorsqu’un médecin en formation a effectué une garde de 12 heures ou plus, un repos post-garde est prévu. Par ailleurs, lorsqu’il a travaillé pendant un jour férié, il a droit à une récupération. Celle-ci est à prendre dans les six semaines suivant le jour férié et ne peut se faire au cours d’un autre jour férié. » Le Centre de Coordination Francophone pour la Formation en Médecine Générale (CCFFMG) disait alors le Dr Niset, semble confondre ces deux dispositions et considérer que ces deux formes de compensation ne peuvent s’additionner. « Nous avons consulté un cabinet d’avocats, qui considère que ces deux récupérations sont cumulables. Nous avons donc transmis cet avis au CCFFMG et attendons une réaction. Mais nous ne sommes pas représentés dans cet organisme. Nous avons également eu à ce propose des échanges avec l’Association des Médecins Généralistes en Formation (AMGF). »
Du côté du CCFFMG, on ne souhaite pas attiser une polémique à ce sujet. « Il s’agit surtout d’un problème juridique » dit le Pr Cassian Minguet, président du CCFMG et Responsable du Centre Académique de Médecine Générale (CAMG) de l’UCLouvain. Il estime aussi que dans la réalité concrète, le cas d’une garde de week-end qui tomberait un jour férié ne se présentera pas souvent dans une année. Cela le conduit à considérer qu’il ne s’agit pas d’un problème majeur. Pour lui, la situation peut se régler au cas par cas entre l’assistant et son maître de stage. « Mais c’est tout de même symptomatique de l’évolution des relations entre maître de stage et assistant », ajoute-t-il. « Pour les générations précédentes, le maître de stage décidait de tout, sans appel possible. Aujourd’hui, les choses se font dans le dialogue. »
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