Loin d’une situation où on manquerait de maîtres de stage en médecine générale, l’offre de places pour les années à venir sera plus que probablement supérieure à la demande de places. Résultat : c’est l’occasion d’augmenter la qualité de la formation et les candidats auront le choix des places.
Le processus d’agréation des maîtres de stage en médecine générale est en pleine activité. « Actuellement 1046 dossiers ont été introduits. Une vingtaine de pourcents de maîtres de stages demandent la reconnaissance pour deux postes d’assistants. On peut donc estimer, si tous les dossiers ou la majorité d’entre eux sont acceptés, qu’il y aura environ 1200 places disponibles pour l’année académique prochaine » nous dit Denis Lambert, secrétaire général du Centre de Coordination Francophone pour la Formation en Médecine Générale (CCFFMG). La crainte de manquer de places de stage semble donc bien ne pas être fondée. Cela, d’autant plus que certains stages sont aussi proposés en milieu hospitalier.
Il ne faut pas oublier toutefois qu’il s’agit d’un processus en cours et que les chiffres sont en pleine évolution : à ce stade 493 dossiers ont été acceptés, ce qui correspond environ à 600 places. L’objectif est que les dossiers rentrés à temps soient tous traités pour le début juin 23. Mais les étapes du processus de décisions, via une application MG Nomination, sont nombreuses : les représentants des maîtres de stage et de ceux des assistants remettent un avis consultatif, des informations complémentaires sont rassemblées, ensuite les représentants des 3 départements de MG se prononcent par voie électronique. Enfin, chaque faculté universitaire confirmera la liste des nominations.
Quelques dossiers sont refusés. A côté de cela, certains maîtres de stage n’obtiennent pas tous les postes demandés : par exemple, ils sont reconnus pour avoir un assistant alors qu’ils en demandaient deux. Ou encore, la durée de la nomination est limitée à un an au lieu de trois. « Tout cela vise à élever le niveau de formation », explique Denis Lambert. « La nouvelle procédure a le même objectif. Il ne s’agit pas d’une étape administrative de plus. C’est une manière de rassembler de l’information fiable sur la qualité pédagogique du stage », dit-il. Et de déplorer que quelques candidats maîtres de stage n’ont pas remplis pas de manière consistante leur dossier de demande. Il faut alors leur renvoyer une demande de renseignements complémentaires, ce qui entraîne pour eux et pour leur dossier une perte de temps.
Constatation importante : le nombre d’entrées en première année de spécialisation en médecine générale est en diminution au 1 octobre 23. Cela veut dire fait remarquer Denis Lambert, « qu’on est réellement sorti de la double cohorte. Et cela aura des répercussions sur trois ans au moins. » On vient d’une période où il y avait trop d’assistants par rapport au nombre de places de formation. La tendance s’inverse maintenant. On va vers une situation où les offres de places seront plus nombreuses que les demandes. Cela impose aux maîtres de stage de proposer une formation de qualité croissante … et surtout, les candidats assistants auront davantage le choix de leur endroit de stage.