"Adapter la politique à l'aune de ce que l'on peut observer en médecine générale"

Domus Medica, l'association flamande des médecins généralistes, et l'Absym, l'association belge des syndicats médicaux, appellent le gouvernement fédéral à se pencher sur le nombre d'hospitalisations, mais également à tenir compte de la situation dans les cabinets de médecine générale, lors de l'élaboration des mesures anti-coronavirus. "On peut y observer plus tôt la propagation du virus, et donc anticiper les mesures", déclarent les associations.

"Chaque jour, on examine le nombre d'hospitalisation avec appréhension. Cependant, on peut déjà avoir une photographie de la situation plus tôt grâce aux généralistes, décl are Roel Van Giel (Domus Medica). "Deux à trois semaines avant un pic d'hospitalisation, on remarque une hausse des personnes souffrant de troubles respiratoires au sein de la patientèle des médecins généralistes. Alors pourquoi devons-nous attendre avant d'agir?"

Un outil a été mis en place pour suivre l'évolution sanitaire: le baromètre Covid-19, lancé par Sciensano le 1er octobre. Il s'agit d'un instrument de mesure qui cartographie les consultations pour troubles respiratoires chez les médecins généralistes. Les données sont ensuite centralisées, de sorte que l'on peut rapidement détecter les points "chauds" à un niveau local. "Le projet vient de démarrer, il faudra encore quelques semaines avant qu'il ne soit tout à fait efficace, explique Van Giel. "Cependant, il peut en résulter une mine d'informations."

L'Absym se joint à l'appel de Domus Medica. "Ce que l'on observe chez les généralistes annonce la suite... il faut y voir des signes avant-coureurs", renchérit Dirk Scheveneels, vice-président de l'association belge des syndicats médicaux. "Espérons que ces informations circuleront désormais sans heurt grâce au baromètre Covid-19 et pourront être utilisées rapidement en vue de mener des actions."

Et attendant, les associations recommandent à la population de réduire le nombre de contacts étroits. "C'est le seul moyen de limiter la propagation du virus. Nous devons faire appel au bon sens du peuple et ne pas attendre une mesure spécifique de la part du gouvernement", ponctue D. Scheveneels.

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