Le Dr Nicolas Mpotos a le vent en poupe grâce à sa nouvelle méthode visant à se (ré)entrainer par le jeu aux gestes de la réanimation. Trois hôpitaux flamands ont accepté d’apporter leur contribution au projet ou de le tester. Le Dr Mpotos espère faire de son produit le leader du marché belge dans ce segment bien spécifique.
L’histoire de ce programme a commencé en 2009 par un projet de doctorat visant à développer une nouvelle méthode d’apprentissage pour se (ré)entraîner aux gestes de la réanimation, qui a finalement été défendu en 2013. «Dans la foulée a germé l’idée d’exploiter ces connaissances plutôt que de les laisser prendre la poussière… et c’est ainsi que nous avons lancé il y a deux ans notre test de RCP», explique le Dr Mpotos.
La startup flamande est aujourd’hui à la disposition des hôpitaux en quête d’un entraînement plus efficient, certification incluse. Son test a décroché le label de qualité du Conseil belge de la réanimation.
Une qualité objectivable
Cette possibilité est particulièrement intéressante dans le contexte de l’accréditation, puisqu’elle permet d’objectiver la qualité. Le programme est en outre très efficace: grâce aux conseils qui leur sont proposés pour s’améliorer, la majorité des utilisateurs sont capables de décrocher leur certificat en un quart d’heure à peine (taux de réussite de 90 % après 15 minutes). Ils peuvent également visualiser leur courbe d’apprentissage. Autant dire que l’outil permet aux hôpitaux de gagner un temps considérable sur leurs formations…
L’utilisateur reçoit ses résultats immédiatement après le test, accompagnés de conseils pour s’améliorer si nécessaire. Il sera également averti par mail de la réussite de son certificat et recevra même un rappel automatique l’invitant à refaire le test peu avant son expiration. Le test s’appuie sur une stratégie de jeu comportant quatre niveaux d’aptitude – bronze (70 %), argent (80 %), or (90 %) et expert (100 %) –, ce qui stimule la motivation intrinsèque des utilisateurs à s’améliorer.
Garantie de protection des données
Le couplage du logiciel avec l’Active Directory de l’hôpital rend superflue l’introduction manuelle des données. La gestion et le stockage des informations personnelles et relatives à la formation se fait toutefois à l’échelon local, au sein de l’établissement, de telle sorte que leur protection reste garantie à tout moment.
«Nous avons commencé par déployer nos activités à l’AZ Sint-Lucas à Bruges, puis à Heusden-Zolder et, depuis peu, à l’AZ Delta à Roulers, où la livraison est prévue pour la fin de l’année. Une belle reconnaissance pour une start-up bien de chez nous!»
L’ambition du médecin est à présent de faire de son produit le leader du marché belge. Le programme est aujourd’hui disponible en cinq langues : l’anglais, le français, le néerlandais, l’allemand et l’espagnol.«Nous avons volontairement choisi de ne pas grandir trop vite. Nous ne nous sommes lancés sur le marché qu’en septembre de l’année dernière, et nous continuons à améliorer sans cesse notre produit. À plus long terme, nous voudrions toutefois aussi explorer les possibilités du marché européen.»
Ce qui n’était au départ qu’une petite entreprise familiale pourrait bien, après les hôpitaux, investir également le créneau des écoles – fût-ce évidemment avec une formule un peu différente. Une appli pourrait également être développée dans le futur en sus de l’actuelle version pour ordinateur.
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