L'Agence européenne des médicaments (EMA) autorise désormais les États membres à injecter temporairement le vaccin par voie intradermique plutôt que par voie intramusculaire. Le Conseil supérieur de la santé a également émis une lettre-avis positive à ce sujet. La vaccination intradermique ne nécessite qu'un cinquième de la dose, mais deux vaccinations sont nécessaires, à quatre semaines d'intervalle.
Cette nouvelle approche demande une adaptation des procédures et une formation des prestataires de soins. Dans le courant de la semaine prochaine, les 12 centres de référence commenceront à appliquer cette méthode, et la semaine suivante, elle pourra également être utilisée dans d'autres endroits. À partir de ce moment-là, tout le monde sera vacciné par voie intradermique, à l'exception des personnes souffrant de troubles immunitaires.
En outre, 1500 vaccins supplémentaires ont été livrés par les Pays-Bas sous la forme d’un prêt cette semaine. La majeure partie sera également utilisée pour la vaccination préventive et une petite partie sera réservée à la vaccination après exposition. Au total, quelque 6.000 personnes supplémentaires pourront être vaccinées, en attendant la commande supplémentaire de 30.000 doses à l'automne.
Assouplissement des conditions
À la suite de cette nouvelle, le Risk Management Group (RMG) a décidé que désormais, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et ayant eu une maladie sexuellement transmissible au cours de l'année écoulée peuvent également se faire vacciner. Auparavant, il fallait avoir eu au moins 2 de ces maladies au cours de l'année écoulée.
Les personnes suivantes sont désormais éligibles à la vaccination préventive :
- les travailleurs du sexe masculins et transgenres ;
- les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (qu’ils soient HIV positifs ou non ou qu’ils reçoivent une thérapie PREP contre le VIH ou non) et pouvant démontrer qu'ils ont eu une MST au cours de l'année écoulée ;
- les personnes souffrant de graves troubles immunitaires et présentant un risque élevé d'infection grave ;
- le personnel de laboratoire manipulant les cultures de virus ;
- les femmes (qui sont HIV positives ou qui reçoivent une thérapie PREP contre le VIH)
Les généralistes recevront des informations
À partir de la semaine prochaine, les centres de référence inviteront les patients dont ils savent qu'ils remplissent les nouvelles conditions. Ces personnes ne doivent pas contacter elles-mêmes leur centre de référence.
Les personnes qui ne sont pas connues d'un centre de référence et qui pensent avoir droit à la vaccination peuvent, à partir de la semaine prochaine, contacter leur généraliste qui connaît leur dossier et qui a traité leur MST au cours de l'année précédente. Les médecins généralistes recevront des informations sur la manière de les référer, au moyen d'une lettre d’envoi standard, vers l'un des centres de référence ou vers l'un des grands centres de vaccination. Il est prévu de commencer les vaccinations contre la variole la semaine du 12 septembre dans un centre de vaccination à Bruxelles et à Anvers.
> Vous trouverez de plus amples informations sur les sites web suivants dans les prochains jours :
- Bruxelles: https://www.ccc-ggc.brussels/fr/variole-du-singe#Question%207
- Wallonie: https://www.aviq.be/fr/monkeypox