Le gouvernement a pris un arrêté royal, samedi, permettant la limitation des exportations de médicaments en cas de crise, a annoncé le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, lundi matin, sur LN24.
"Il y a un souci important en terme de pénurie de médicaments, en Belgique comme dans d'autres pays. Samedi, nous avons publié un arrêté royal nous permettant de limiter les exportations en cas d'indisponibilité, si ce sont des médicaments essentiels, s'il y a urgence. Il y a un devoir chez les grossistes-répartiteurs de fournir d'abord nos pharmaciens", a-t-il expliqué.
L'interdiction s'appliquera aux médicaments qui sont urgents et nécessaires, qui ont un impact majeur sur la vie du patient et pour lesquels aucun autre médicament autorisé ayant le même effet thérapeutique n'est disponible. L'interdiction d’export aura lieu lorsque l’indisponibilité de ces médicaments essentiels sera cataloguée par l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) comme "probable" ou "certaine" pendant au moins un mois comme inscrit dans l'Arrêté Royal publié au Moniteur vendredi passé.
Dans toute l'Union européenne, les stocks de médicaments sont sous pression. Le ministre travaille également à l'élaboration d'une base juridique qui améliorera encore l'échange d'informations sur les stocks de médicaments entre les pharmacies, les grossistes (distributeurs) et l’industrie pharmaceutique afin que nous puissions agir plus rapidement en cas de menace de pénurie de médicaments. "Le niveau européen devra également passer à la vitesse supérieure", déclare Vandenbroucke.
Pénurie de MG
Sur LN24, le ministre est enfin revenu sur le manque de médecins généralistes. "Nous allons investir des sommes importantes en médecine générale mais aussi travailler à des réformes au niveau de l'organisation. D'ici mars ou avril, il y aura des propositions de renforcement des capacités en médecine générale", avec des efforts budgétaires pour notamment recruter des assistants, des infirmiers en soutien des généralistes.
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Derniers commentaires
Francois Planchon
23 janvier 2023Au risque de se répéter, cela lui brûle la langue d'admettre que le numerus clausus des études médicales devient de plus en plus provoquant, face aux évidences à répétition de pénuries...
Un politicien qui admet ses erreurs ne perd pas la face, il en sort grandi aux yeux des électeurs...
Mais la profession est aussi masochiste : pourquoi ne pas tenir un inventaire des besoins non satisfaits, et leur planification dans le temps avec les départs à la retraite, les statistiques de décès et de départs ?
C'est la seule manière de pouvoir opposer des arguments incontournables...
Et pour renforcer les structures en infirmiers, il faudrait peut-être envisager d'augmenter leurs barèmes, et de renforcer en parallèle les normes d'encadrement, pour qu'il y ait plus de candidat(e)s étudiants...
Je viens d'écouter ces derniers jours les constats d'une infirmière qui vient de prendre sa retraite: la pénurie entraîne des conditions de travail dégradées, des normes de charge de travail toxiques... des défections... et des abandons en cours d'études lorsque les étudiants assistent constatent sur le terrain, pendant les stages, ce qui les attend !