Le président du PS Paul Magnette a menacé mercredi le MR de voter l'organisation d'un master de médecine à l'Université de Mons à l'aide d'une majorité alternative au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
"Moi j'irai jusqu'au bout, et je le dis: s'il le faut, nous voterons avec une majorité alternative au Parlement de la Communauté française, parce qu'on ne peut pas empêcher le Hainaut de se développer", a affirmé M. Magnette, interviewé dans l'émission "Signature" de RTL-TVi.
"J'espère que le MR pourra revenir à la raison et comprendre qu'on ne peut pas bloquer tout seul un dossier pour lequel il y a un consensus absolu" dans le Hainaut, a ajouté celui qui est aussi bourgmestre de Charleroi.
Paul Magnette met en avant "le manque cruel de médecins" en Wallonie et le fait que la Région n'abrite actuellement qu'une faculté organisant le master de médecine. Il rappelle aussi la demande de l'université de Namur de pouvoir former des généralistes.
Début février, la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Glatigny (MR) s'est opposée aux demandes des deux universités, mettant en exergue que la création de ces cursus ne permettrait pas de former davantage de médecins, étant donné le contingentement des études de médecine.
Elle a justifié également son choix par des arguments financiers, craignant une augmentation des coûts pour une entité fédérée qui a déjà du mal à nouer les deux bouts mais aussi un impact financier sur les autres institutions universitaires, l'enseignement supérieur fonctionnant selon un principe d'enveloppe fermée.
Début mars, face à l'absence de consensus, le gouvernement de la Fédération a dû reporter le point concernant les habilitations dans l'enseignement supérieur.
La majorité au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles est constituée du PS, du MR et d'Ecolo. Dans l'opposition, Les Engagés et le PTB appuient la demande des deux universités.
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