Un opérateur suédois de téléconsultation sort satisfait de son 1er semestre d’activité en France (laquelle rembourse depuis mi-septembre ce nouveau mode d’exercice à distance). Six fois sur 10, la demande de consultation par écran interposé provient d’un désert médical.
LIVI est un opérateur suédois de consultation vidéo, aussi présent en Norvège, Espagne, Royaume-Uni et, dernièrement, France. Au total, il possède un pool de 300 médecins – «des généralistes, enthousiastes, innovants…». Les contacts s’opèrent via une application gratuite que le patient télécharge sur son smartphone ou sa tablette. Selon LIVI, ceci «n’entre pas en contradiction avec la pratique présentielle» mais constitue une «opportunité pour améliorer l’accès aux soins», notamment non programmés.
Caducee.net tire un bilan à 6 mois des activités de LIVI France. Ce dernier «revendique pas moins de 16.000 consultations, dont 61 % issues de déserts médicaux», résume le site médical. Le trio de tête des motifs de consultation s’établit comme suit : rhume et syndrome grippal (12 %), diarrhée ou vomissements (9 %) et maux de gorge (8%). Des consultations qui sont donc remboursables par l’assurance maladie française, au même tarif qu’un contact au cabinet, pour les patients dont le médecin traitant n’est pas disponible (ou qui n’en ont pas). «Selon LIVI, ces chiffres démontrent l’efficacité de la téléconsultation dans la lutte contre les déserts médicaux, et témoignent de l’intérêt du digital pour apporter du temps médical supplémentaire dans les territoires où il en manque.»
Pour avoir demandé à ses usagers ce qu’ils auraient fait faute de pouvoir téléconsulter, l’opérateur indique qu’une majorité aurait cherché à voir un médecin de ville et 28% se seraient rendus ou auraient appelé les urgences, développe encore caducee.net. Ce qui fait dire à LIVI qu’il contribue, aussi, à désengorger les urgences.