L’OMS a révélé dans la foulée de son symposium début février "Future of digital health systems" son intention de créer un département de la santé numérique.
Ce nouveau département dédié à la santé digitale exploitera «le pouvoir de la santé numérique et de l’innovation en aidant les pays à évaluer, intégrer, réguler et maximiser les possibilités offertes par les technologies numériques et l’intelligence artificielle».
Cette annonce fait suite à un récent symposium organisé à Copenhague en février dernier par le bureau régional de l'OMS pour l'Europe, qui a rassemblé sur invitation des décideurs et des acteurs en e-santé pour créer un réseau qui ferait progresser la numérisation des systèmes de santé en Europe.
La directrice régionale de l'OMS pour l'Europe, Zsuzsanna Jakab, a ouvert le congrès en exhortant les pays européens à «aller au-delà de la compréhension des promesses de la santé numérique» et accélérer leur mise en œuvre. ( NDLR Elle a depuis été nommée directrice général adjoint de l'OMS dans le cadre des nouveaux changements)
Parmi les autres réformes, citons la création d'une nouvelle division « Data » pour «améliorer considérablement la collecte, le stockage, l'analyse, la diffusion et l'utilisation des données afin de conduire un changement de politique dans les pays».
L'OMS a déclaré que les mesures avaient été élaborées par son groupe de politique mondiale après une "longue période de consultation" .
«C’est un moment historique pour l’OMS. Pour la première fois, les chefs des sept principaux bureaux ont collaboré pour définir les changements à apporter aux trois niveaux de l’OMS (siège, bureaux régionaux et bureaux de pays) afin de transformer cette grande organisation et de nous rendre plus efficaces et plus performants. », a déclaré dans un discours le directeur général de l’OMS , le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Le Dr Takeshi Kasai, Directeur régional de l’OMS pour le Pacifique occidental, a ajouté qu’il était nécessaire de mettre au point une méthode «plus forte, plus systématique» pour aider les pays à tirer parti de l’utilisation des technologies numériques et de l’innovation pour «soutenir leurs priorités nationales».
«Dans le monde entier, l'intelligence artificielle et la santé numérique modifient la manière dont les soins de santé sont dispensés d'un bout à l'autre du continuum de soins: promotion, prévention, traitement, réadaptation et soins palliatifs. Il existe de nombreuses opportunités à saisir, des défis à relever et des décisions politiques à prendre pour maximiser l'incroyable opportunité des outils numériques pour la santé. » poursuit-il.
"L'OMS a un rôle unique à jouer pour conseiller les pays sur la manière de maximiser les possibilités offertes par les technologies numériques ", conclut le Dr Kasai.