Les 18 et 19 février derniers, Pfizer organisait le tout premier « Patient Hackathon » en collaboration avec la plateforme Esperity et Hack Belgium. Cet événement de deux jours avait pour objectif d’améliorer la vie des patients. Une première dans le secteur des soins de santé dans la mesure où les cinq défis abordés avaient été définis en amont par des patients et qu’une grande partie des 130 participants étaient patients eux-mêmes.
Les parcours de soins par lesquels passent les patients sont souvent compliqués et parsemés d’obstacles. Pfizer, Hack Belgium et la plateforme de patients Esperity ont lancé un appel aux patients et soignants belges afin qu’ils partagent les difficultés auxquelles ils sont confrontés quotidiennement. Ces informations, recueillies en ligne, ont été analysées et ont permis de mettre en exergue cinq grands axes de réflexion :
> Dépistage et diagnostic : comment soulager la souffrance, renforcer la position du patient et améliorer la précision et la vitesse du diagnostic ?
> Autogestion de la maladie : comment aider les patients à gérer leur maladie, avec moins de contraintes et plus de soutien ?
> Suivi et contrôle : comment améliorer les soins interdisciplinaires et le suivi des patients atteints d’affections chroniques ?
> Les patients au travail : comment améliorer l’expérience du patient dans le cadre professionnel ?
> Communication : comment améliorer la communication entre patients et professionnels de la santé ?
Par et pour les patients
Afin d’aider à apporter des réponses concrètes à ces questions, Pfizer a décidé d’organiser un « hackathon » , c’est-à-dire un évènement durant lequel des volontaires se rassemblent pour trouver, dans un temps imparti, des solutions à des problèmes et à des défis prédéterminés. L’objectif de cette coopération intensive au sein d’une équipe pluridisciplinaire est d’innover en mettant au point un “prototype” de produit ou de service. Lors d’un précédent hackathon organisé par Pfizer en 2016, une équipe avait par exemple contribué au développement d’un dispositif et d'une application – MOMALA - qui transforment un smartphone en microscope pour diagnostiquer le paludisme en un clic.
Mais ce qui fait de ce hackathon-ci une première, c’est le fait que les patients ont été amenés non seulement à présenter les problèmes qu’ils rencontrent mais aussi à réfléchir eux-mêmes à des solutions. « Impliquer les patients comme partenaires dans l’amélioration du vécu thérapeutique plutôt que comme sujets est capital à mes yeux » raconte Sandrine Lavallé, elle-même patiente. « C’est ensemble qu’on arrivera à trouver les meilleures solutions et c’est pour cela qu’une initiative comme celle-ci est tellement porteuse. » Une opinion partagée par Brecht Gunst, de la Fondation contre le Cancer : « Les patients sont les mieux placés pour identifier leurs besoins. Ce Patient Hackathon est l’occasion de réfléchir autrement et de se montrer créatifs dans la recherche d’améliorations concrètes."
Des concepts et prototypes prometteurs
Et de la créativité il y en a eu ! Les 130 patients, entrepreneurs et professionnels de la santé se sont investis corps et âmes pendant deux jours pour élaborer en équipe les grandes lignes de solutions innovantes. Leur objectif commun était de faciliter la vie des patients, par exemple à travers des applications qui les guident pas à pas dans la gestion de la maladie, depuis l’annonce du diagnostic jusqu’à la médication ou la traçabilité de la douleur avec son avatar. Le tout dans un format convivial et surtout compréhensible pour un patient parfois désorienté. Certains particpants ont aussi souhaité permettre aux malades chroniques de se lier à d’autres patients sur base de leurs centres d’intérêts pour les mettre dans une dynamique plus positiveau travers d'une plateforme web , ou encore encourager l’empathie du personnel soignant de manière ludique ou à travers l’implication d’étudiants en médecine. Un projet, Dori, faisait appel à la réalité virtuelle, il s'est même vu proposer par Azèle Mathieu, membre du jury et directrice de LifeTech.Brussels, de rejoindre le MedTechAccelerator bruxellois. Un autre projet, dans la catégorie des patients au travail , permettra grâce à une app de gérer de façon pratique son absence au travail.
Ou encore une douche intelligente pour permettre des diagnostiques plus précoces de mélanomes, un "serious game" , Patipat, pour expliquer le diabète aux enfants,...
Et ce ne sont que quelques exemples des concepts - parfois déjà traduits en prototypes – que Pfizer soutiendra en mettant à disposition son expertise et en connectant les différents acteurs de l’écosystème des soins de santé.
« Chez Pfizer, nous nous engageons chaque jour à créer des solutions qui changent la vie des patients. Pour que cela continue, il est crucial que ces patients soient non seulement écoutés mais aussi qu’ils nous guident dans nos efforts pour innover en matière de soins de santé. Cela correspond parfaitement à l'ADN de Pfizer », déclarait Karel Van De Sompel, Managing Director de Pfizer Belgique.
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