Des chercheurs de l’Université de Houston ont étudié l’apprentissage des gestes chirurgicaux chez les étudiants en médecine dans des séances informelles et dépourvues de toute forme de stress. Les résultats montrent que la dextérité et compétences manuelles sont plus facilement apprises lors de séances informelles plûtot que dans un environnement stressant.
L’éducation aux gestes techniques et chirurgicaux se fait, chez l’étudiant en médecine ou le jeune médecin assistant, lors de situations cliniques courantes. Le plus souvent, dans les pays francophones, l’étudiant en médecine apprend par exemple à suturer une plaie superficielle lors de gardes aux urgences. Le contexte est assez stressant : l’étudiant se trouve en compagnie de son responsable (un jeune médecin en formation chirurgicale ou un médecin urgentiste) face un patient en souffrance, et il doit se lancer dans une tâche ardue.
La particularité dans l’apprentissage de gestes techniques ou chirurgicaux est la présence malheureusement inévitable d’inconfort ou de douleur chez le patient pendant l’éxécution du geste. L’étudiant est donc doublement stressé, puisqu’il va devoir apprendre le geste en l’éxécutant correctement et en causant le moins d’inconfort possible chez le patient. Le stress en lui même a été pointé du doigt comme une des causes de faute dans l’éxécution des gestes chirurgicaux.
Mais est-ce que le stress est vraiment un obstacle à l’apprentissage du geste chirurgical ? Pour répondre à cette question, des chercheurs de l’Université de Houston (Texas) ont conduit une étude mesurant le stress chez 15 étudiants en médecine voulant exercer la chirurgie dans le futur. Lors de cette étude, les étudiants ont appris des gestes de microchirurgie en plusieurs séances de quelques heures, dans une situation tout à fait informelle et dépourvue de stress ou compétition. De l’imagerie thermique mesurait la quantité de sueur produite en dessous du nez (indicateur du stress) pendant l’éxécution des taches.
L’approche « sans stress » a montré ses résultats : l’acquisition d’une dextérité manuelle est favorisée par l’absence de facteurs stressants et les étudiants ont pu, à la fin de l’expérience, atteindre un niveau de dextérité dans les gestes proposés similaire à celle de chirurgiens expérimentés.
D’après les auteurs, cette étude veut être un premier un pas vers une modification de l’apprentissage des gestes chirurgicaux tel que considéré actuellement. Ils proposent notamment des solutions d’apprentissage basées sur des simulateurs chirurgicaux.
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De tres beaux resultats de cet etude. Durant ma formation aux pays-bas; un maximum de temps fut consacre aux interventions avec une limite des nombres de cas par jour en salle d’op pour n’avoir aucune forme de stress... grand contrast avec la belgique
— Sam Ward (@dr_wardsam) 19 février 2019
Il en faudrait plus des études comme ça. Qui nous rappellent l’évidence et arrivent à nous convaincre grâce à l’abord scientifique !
— depuydt caroline (@DepuydtCaroline) 19 février 2019
Le probleme c’est que former prends plus de temps... qui est precieux et honereux. Si honoraire pour maitre de stage, alors plus de controle possible egalement.
— Sam Ward (@dr_wardsam) 19 février 2019
Certes mais être chirurgien c’est aussi apprendre à gérer le stress me semble-t-il. Et il y a des assistants qui sont des stressés de nature...
— Roland Vaesen (@vaesen_roland) 19 février 2019
Le stress de l’intervention, mais pas le stress du patron qui se defoule; ou le stress a cause d’une fatigue prononcee parceque pas de recuperation apres une garde... on sait tous de quoi cet article parle. Faut pas faire l’autruche
— Sam Ward (@dr_wardsam) 19 février 2019