Vooruit a renvoyé dimanche soir au formateur Bart De Wever la responsabilité de débloquer l'impasse des négociations fédérales, à la veille d'une nouvelle audience royale du président de la N-VA.
"Nous voulons que les efforts soient répartis équitablement. Et nous voulons que le pouvoir d'achat et la santé des Flamands soient protégés. Nous avons clairement réitéré ce message. C'est au formateur maintenant de décider de la suite des événements", a fait savoir un porte-parole de Vooruit.
Le formateur et président de la N-VA Bart De Wever est attendu ce lundi pour un nouveau rapport chez le Roi. Mais le président de Vooruit Conner Rousseau juge toujours insuffisante la dernière version de la note socio-économique et des tableaux budgétaires.
Bart De Wever avait déjà remis sa démission au Roi fin août dernier, enclenchant une mission de médiation du président des Engagés Maxime Prévot, qui avait remis en selle le président de la N-VA.
Vooruit assure qu'il veut prendre ses responsabilités. "Nous l'avons fait récemment avec le gouvernement flamand et nous voulons le faire à nouveau aujourd'hui, en mettant de l'ordre dans ce pays et en assainissant le budget", selon les socialistes flamands.
"Nous avons à nouveau demandé que les plus grandes fortunes contribuent également à cet assainissement. C'est la seule façon d'être équitable. Ce n'est qu'ainsi que l'on peut exiger des efforts de la part d'un grand nombre de gens ordinaires."
Pour Vooruit, "si les autres partis présents à la table veulent protéger les super-riches et les multinationales, au détriment de la sécurité sociale, c'est leur choix, mais on ne peut pas demander cela aux socialistes."
Reçu sur le plateau de RTL-TVi, le président des Engagés Maxime Prévot a déploré le refus de Vooruit de poursuivre les discussions. Il reste, dans la super note sur les réformes socio-économiques, entre parenthèses, les points les plus délicats à arbitrer entre présidents de partis, mais Vooruit ne donne pas son feu vert pour ouvrir cette discussion entre présidents, a-t-il expliqué.
"Bien sûr, nous sommes plusieurs, dont nous les Engagés, à être totalement insatisfaits des équilibres, notamment en raison d'économies disproportionnées sur la santé, d'un refinancement insuffisant pour la justice et la police, ou d'une fragilisation des institutions fédérales, mais nous sommes quatre partis à être convaincus de la nécessité de négocier", a-t-il dit, soulignant l'urgence budgétaire.