FWB: Les quelque 230.000 étudiants du supérieur retrouvent leurs auditoires cette semaine

Deux semaines après leurs cadets de l'enseignement obligatoire, les quelque 230.000 étudiants en Fédération Wallonie-Bruxelles vont à leur tour retrouver le chemin de leurs auditoires cette semaine.

Cette rentrée académique, libérée de toute contrainte sanitaire, est marquée par l'entrée en application du nouveau décret Paysage, lequel redéfinit le nombre d'années dont les étudiants bénéficient désormais pour réussir leur programme de bachelier ou décrocher leur master.

Pour y voir plus clair, les étudiants (ou parents) intéressés pourront découvrir le détail des nouvelles règles sur le site web dédié: www.mesetudes.be. Autre information utile importante: la date-limite des inscriptions a été avancée au 30 septembre.

Pour marquer le coup de cette nouvelle rentrée académique, la ministre en charge de l'Enseignement supérieur, Valérie Glatigny (MR), sera ce mercredi matin à l'Ichec, à Bruxelles, pour participer à la séance d'accueil des étudiants de Bac 1.

Du côté de la Fédération des étudiants francophones (FEF), la préoccupation première de cette rentrée, c'est comme pour beaucoup la hausse généralisée du coût de la vie.

"Comment est-ce que les étudiants vont pouvoir financer leurs études et faire face à l'augmentation des charges?", s'inquiète ainsi la nouvelle présidente de la FEF, Emila Hoxhaj, interrogée par Belga.

"Nous attendons de la ministre Glatigny qu'elle tienne ses promesses, notamment sur le gel et le plafonnement des minervals et frais dans les écoles des arts. Mais elle doit aussi dégager des moyens pour construire de nouveaux logements sociaux pour les étudiants, ou réformer les allocations d'études. Une récente enquête a montré que 66% des étudiants qui ont une bourse la jugent insuffisante. Le nombre d'étudiants qui émargent au CPAS a été multiplié par 7 en quinze ans! Et tout le monde semble trouver cela normal!", fustige-t-elle.

Sur le plan politique ou législatif, cette année qui s'ouvre sera marquée pour l'enseignement supérieur par la transformation de l'examen d'entrée en médecine en véritable concours. Déjà passé en 2e lecture au gouvernement, le projet de décret devrait prochainement arriver sur les bancs du parlement pour son adoption.

Pour rappel, l'introduction de ce concours fait suite à l'accord intervenu au printemps entre le Fédéral et la FWB sur l'épineux dossier des numéros Inami. 

Après des années de bras de fer, le Fédéral a accepté de relever le nombre de quotas destinés aux futurs médecins francophones en échange de l'instauration d'un concours qui ne laissera, dès la rentrée 2023, entrer chaque année qu'un nombre prédéterminé d'étudiants (soit les meilleurs classés) dans les facultés de médecine. Jusqu'ici, tous ceux qui réussissaient l'examen d'entrée pouvaient y accéder.

Par ailleurs, après le feu vert politique donné en début d'année au mariage (annoncé il y a cinq ans déjà) entre l'Université Saint-Louis et l'UCLouvain, les négociations devraient se poursuivre dans les mois prochains pour définir une nouvelle loi de financement des universités.

Celles-ci sont soumises depuis des décennies à un mécanisme d'enveloppe fermée, qui attise l'esprit de concurrence et de chasse aux étudiants. 

"L'objectif est bien entendu que tous les acteurs puissent en sortir gagnants et avec des avancées bénéfiques pour les établissements et les étudiants", dit-on au cabinet Glatigny. 

Autre sujet sensible: le débat sur les habilitations, c'est-à-dire les formations que les établissements supérieurs sont autorisés à organiser, devrait lui aussi rebondir au milieu de l'automne, moment où sera clôturée la période de collecte des demandes d'habilitations.

Le débat autour d'une possible réforme des rythmes annuels dans l'enseignement supérieur devrait lui aussi se poursuivre cette année, après les changements de calendrier que l'enseignement obligatoire francophone vient d'adopter. 

La décision est encore loin d'être mûre, mais la réflexion se poursuit. "A terme, on pourrait s'aligner", estime ainsi cet acteur de l'enseignement supérieur.

Enfin, annoncée dans l'accord de majorité bouclé en 2019, la réforme des allocations d'études se fait toujours attendre. Beaucoup espèrent y voir plus clair dans les intentions du gouvernement dans les mois à venir. Au cabinet de la ministre Glatigny, on précise que la réflexion est toujours en cours "avec pour horizon 2024".

Le travail se poursuit également concernant le développement d'un outil d'orientation. L'idée est de mettre à disposition des élèves du secondaire, des étudiants déjà inscrits dans l'enseignement supérieur, des centres PMS et des conseillers en orientation, un outil contribuant à l'orientation positive des élèves et à l'amélioration de la transition entre l'enseignement secondaire et supérieur.  

Enfin, un dernier texte législatif devrait aboutir prochainement, à savoir le décret sur l'e-Paysage, un projet visant la simplification administrative, la centralisation et la digitalisation d'une série de données aujourd'hui gérées individuellement par chaque établissement d'enseignement supérieur.

Une fois en place, l'outil devrait permettre un meilleur pilotage de l'enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles.

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