L’université d’Anvers (UA) et le centre de recherche imec viennent d’acquérir un superordinateur de nouvelle génération – une première pour le Benelux. Ce NVIDIA DGX-2 possède la capacité de calcul nécessaire à la réalisation de recherches reposant sur l’intelligence artificielle et l’apprentissage profond.

À peine grand comme un petit frigo, le nouveau DGX-2 est capable de réaliser des calculs à une vitesse de deux pétaflops par seconde. «Un pétaflop correspond à 10 exposant 15 ou un milliard d’opérations», précise Steven Latré, professeur d’informatique rattaché à l’UA et à l’imec. Le petit nouveau est donc 8,3 fois plus rapide que le CalcUA, l’actuel superordinateur de l’université.

D’après le Pr Latré, ce nouvel outil est réellement nécessaire pour répondre aux défis de notre époque. «À l’ère de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage profond, nos chercheurs ont en permanence besoin d’une formidable puissance de calcul. Pour entraîner de nouveaux systèmes d’IA, ils doivent souvent attendre plusieurs heures avant d’avoir un résultat.»

Le nouveau superordinateur sera notamment utilisé en collaboration avec l’entreprise d’AI gantoise Robovision pour des recherches sur la malaria. «À l’heure actuelle, le personnel médical analyse manuellement des milliers de cellules, alors que des algorithmes intelligents sont capables de le faire en une fraction de seconde», explique Jonathan Berte, CEO de Robovision. «Grâce à l’intelligence artificielle, il sera désormais possible d’apporter à davantage de patients un diagnostic plus rapide et plus précis.»