La Chambre a adopté mercredi en séance plénière le projet de loi réformant l'art infirmier. Le texte, porté par le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke, entend notamment revoir les tâches dévolues à ces professionnels afin qu'ils puissent mieux se concentrer sur leur art infirmier.
Il redéfinit aussi les soins infirmiers, en faisant désormais référence à la notion de diagnostic infirmier ainsi que des soins infirmiers à fournir, à la prescription des soins infirmiers, à la coordination des soins infirmiers, à la délégation des prestations infirmières techniques et à la supervision de l'exécution des prestations techniques infirmières déléguées et des soins, énumère le cabinet Vandenbroucke dans un communiqué.
Concrètement, l'objectif est de créer des équipes de soins structurées et multidisciplinaires. Sur base de ce principe, un kiné pourrait par exemple poser demain certains gestes infirmiers, après avoir reçu la formation nécessaire et sous la délégation de l'infirmier responsable des soins.
Le texte définit également le rôle de l'infirmier de pratique avancée.
Le gouvernement pourra aussi autoriser la délégation aux aides-soignants par arrêté délibéré en Conseil des ministres.
Le texte a été adopté par la majorité, rejointe par la N-VA. Les autres groupes de l'opposition ont voté contre.
""Nous devons investir et réformer pour rendre la profession infirmière plus intéressante et plus attrayante. Sans cela, nous ferons face à des pénuries grandissantes dans les 20 prochaines années. Continuer comme nous le faisons aujourd'hui n'est pas une option. Des solutions existent, mais elles requièrent une réelle revalorisation du métier, et donc de vraies réformes", a justifié le ministre, cité dans le communiqué.