L'Inami lance une campagne de communication nationale auprès des personnes en incapacité de travail de longue durée, pour les informer des différents itinéraires disponibles pour retourner au travail, annonce le cabinet du ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke dans un communiqué.
Le message principal de cette campagne est : "il n'y a pas de mauvaise porte vers le retour au travail.
La Chambre avait adopté en septembre 2022 le projet de loi qui met en place le "trajet retour au travail" (ReAT). Selon le cabinet Vandenbroucke, des moyens supplémentaires ont été investis dans les coordinateurs-ReAT. Ils sont presque 100 coordinateurs aujourd'hui. "Nous avons introduit des signaux d'alarmes pour toutes les personnes impliquées. Nous avons renouvelé la coopération avec les régions et nous avons encore renforcé nos efforts grâce à des mesures incitatives telles que la prime de retour au travail", complète le communiqué cosigné par les ministres David Clarinval (Indépendants), Pierre-Yves Dermagne (Emploi) et Petra De Sutter (Fonction publique).
Le lancement de cette campagne de communication a coïncidé avec le vote en commission des Affaires sociales de la Chambre d'un projet de loi visant à exiger des mutualités qu'elles planifient des rendez-vous physiques réguliers avec les personnes en incapacité de travail. Le texte est accompagné de deux arrêtés royaux.
Dans sa présentation, le ministre Vandenbroucke a notamment insisté sur l'aspect pluridisciplinaire de l'évaluation de l'incapacité de travail. La décision finale reviendra au médecin-conseil. Ce point a été dénoncé par la N-VA (opposition), qui souhaite offrir la possibilité d'un retour au travail à temps partiel sans accord du médecin-conseil. Les nationalistes flamands ainsi que le PTB se sont abstenus sur ce texte approuvé par la majorité, rejointe par le Vlaams Belang.
"La bataille doit être menée sur plusieurs fronts", ont réagi les Mutualités Libres. "Car l'incapacité se situe réellement au carrefour de la santé, des affaires sociales, de l'emploi et de l'économie, avec des compétences pour chaque niveau politique." Celles-ci se posent aussi des questions en termes de moyens : "l'Inami a calculé qu'il faudrait 320 médecins en équivalents temps plein pour suivre le flux des malades de longue durée, alors qu'ils sont aujourd'hui au nombre de 200 au sein des mutualités. Nous plaidons depuis un certain temps pour une réforme de l'évaluation médicale, avec une concertation approfondie du secteur."
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