Si les seniors semblent heureux, avec un indice de bonheur moyen de 7,4 sur 10, il faut prendre garde au sentiment de solitude grandissant à partir de 75 ans, avertit mardi la Fondation Roi Baudouin, qui a commandé une étude auprès des personnes âgées de 60 à 84 ans et indépendantes dans leur vie quotidienne.
Vivre ses dernières années chez soi est un souhait partagé par une large majorité des répondants, 60% indiquant vouloir rester où ils sont après la retraite. Même si leur santé venait à les empêcher de vivre de façon indépendante, ils restent une large majorité à vouloir continuer de vivre dans leur maison, éventuelleme nt aménagée ou en comptant sur une aide, professionnelle ou informelle.
Quinze pour cent des sondés avouent n'y avoir pas encore réfléchi, une proportion en baisse par rapport à la première édition de cette étude en 2017, où ils étaient 23% à ne pas être préparés.
Préférer vivre chez soi, ce n'est pas neuf comme constat, relève la Fondation Roi Baudouin, mais "en pratique, cela pose parfois problème". Notamment parce que le sentiment de solitude s'accroît passé l'âge de 75 ans.
En effet, 17% des sondés âgés de 75 à 79 ans et 16% des 80-84 ans se sentent seuls plusieurs fois par semaine. Entre 80 et 84 ans, 13% se sentent même seuls tous les jours, ainsi que 6% des 75-79 ans. Moins de la moitié (44% des 75-79 ans, 34% des 80-84 ans) n'éprouvent jamais de solitude.
Pour continuer à vivre à leur domicile, les seniors comptent également sur l'aide de leurs proches. S'ils deviennent dépendants, 49% des répondants aimeraient être soignés par leur partenaire et 35% par leurs enfants. Être aidé par des soignants professionnels attire les faveurs de 47% des répondants, une proportion en hausse par rapport à 2017.
La tâche d'un aidant proche est cependant loin d'être évidente, souligne la Fondation Roi Baudouin. Les seniors en sont d'ailleurs conscients car seuls 8% répondent qu'ils deviendraient "très certainement" aidants proches si une personne de leur entourage devenait dépendante. Plus d'un tiers (39%) pensent qu'ils assumeraient ce rôle "probablement" tandis que 16% sont prêts à s'impliquer dans les soins d'un proche sans pour autant devenir aidant proche.
Selon cette étude réalisée auprès de 2.000 seniors entre le 23 septembre et le 11 novembre, les seniors sont relativement heureux, obtenant un score de bonheur moyen de 7,4 sur 10.