"Rouges sont les chiffres, rouge est la carte": la situation est claire à la lecture des dernières données de Sciensano présentées mardi lors de la conférence de presse bihebdomadaire. Les contaminations et les hospitalisations augmentent partout, mais nous ne sommes pas dans une phase exponentielle comme on l'a connue avant la deuxième vague, a nuancé le porte-parole interfédéral Yves Van Laethem.
"Le virus est bien là, même s'il est talonné par la vaccination", a-t-il rappelé. Entre le 13 et le 19 mars, une moyenne de 4.060 nouvelles contaminations ont été rapportées par jour. A trois reprises la semaine dernière, le cap des 5.000 a ét& eacute; franchi. "Les contaminations augmentent dans toutes les tranches d'âge, mais surtout chez les enfants et les adolescents", a précisé M. Van Laethem. Actuellement, plus de 25% des nouvelles infections sont découvertes dans ces deux tranches d'âge.
Les hospitalisations augmentent toujours "lentement mais de façon continue". Entre le 16 et le 22 mars, il y en a eu en moyenne 204 par jour, mais sur la journée du samedi 20 mars, 243 patients ont été admis, soit le nombre le plus élevé depuis le début de l'année 2021. Mardi, 2.359 malades étaient hospitalisés, dont 588 aux soins intensifs. A ce rythme, 1.000 patients y seront hospitalisés à la mi-avril, estime-t-on.
Les décès restent stables, à environ 25 par jour des suites de la maladie. Ils augmentent légèrement dans la tranche des 65-74 ans. "Les personnes à risque doivent être particulièrement prudentes en attendant la vaccination", souligne Yves Van Laethem.
Au niveau justement de la vaccination, le cap du million de premières doses administrées a été atteint. Environ 11% de la population adulte du pays a été partiellement protégée contre des formes graves de la maladie.