Ce mardi, Vivalia et la Province de Luxembourg organisent à l'hôpital psychiatrique de la Clairière de Bertrix, les premières assises de l’e-Santé.
Ces assises de la santé ont la volonté d’informer et de familiariser tant les professionnels de la santé que le grand public aux avantages que peuvent apporter ces outils dans le paysage des soins de santé en province de Luxembourg. Différents thèmes y seront abordés : aspects éthiques de l’eSanté, présentation du projet télémédecine contre les déserts médicaux, le projet Tavie qui est la première application d'infirmière virtuelle pour améliorer l'expérience et l'adhésion thérapeutique des malades chroniques... et le projet Santélys où l'on parle notamment de la télécommunication des patients dialysés.
Parmi les orateurs, Carole Absil, conseillère en technologies médicales chez Agoria, croit en l'avenir : « L'acceptation de la technologie et des big data est meilleur aujourd'hui dans les hôpitaux et chez les médecins. Il y a une conscientisation du médecin et aussi du citoyen. Ce dernier va consommer de plus en plus de données médicales. Cela concerne tant les médecins que les infirmières à domicile. Les tabous se brisent. »
Une dynamique où les formations des médecins et des infirmièr(e)s doivent évidemment être adaptées pour répondre aux avancées permanentes des nouvelles technologies. « La formation continue dans ce domaine sera un enjeu avec évidemment un aspect essentiel : la formation doit être tant technologique et médicale. L'efficience de la santé y gagnera à tous les niveaux. »
Pour elle, la médecine évolue autour de l'Invivo (médicine intuitive), de l'Invitro (médecine Evidence-based) et de l'Insilico (les 5 P’s algorithmes, le big data). Les 5 P’s représentent la médecine “data-driven”, médecine de précision, médecine prédictive, médecine personnalisée et médecine stratifiée. « Évidemment, toute la réflexion doit rester dans une intégration utile. Le problème, ce n'est pas l'information mais l'humain qui est derrière et qui doit l'optimaliser. »
Carole Absil insiste « le futur du DPI (Dossier Patient Informatisé) est central. Un DPI, c'est plus qu'un process papier. Il faut améliorer l’interopérabilité des systèmes et extraire de la valeur des données du DPI. Les hôpitaux ont été invités à faire un choix administratif. La valeur qui va être créée par l'innovation est très importante. La donnée est la seule ressource qui prend de la valeur lorsqu’elle est partagée, fusionnée et utilisée. »
Vers quel avenir se dirige-t-on? « Toutes ces progressions doivent permettre plus que jamais de soigner le bon patient au bon moment avec le bon traitement. On se dirige vers une médecine encore plus proche du patient, plus prédictive et avec une optimalisation du staff médicale et moins d'erreur médicale. »