Les ateliers des Assises de la première ligne en Wallonie commenceront en septembre avec au minimum des Assises virtuelles. Elles se dérouleront sans doute jusqu’à la fin de l’année. Réactions des principaux acteurs du terrain.
Les Assises de la première ligne vont enfin voir le jour en Région wallonne après un report d’un an suite à la pandémie. Si les derniers détails ont en cours de finalisation, le cabinet de la ministre wallonne de la santé, Mme Morreale, peut déjà confirmer que la réunion de lancement se tiendra le 24 juin prochain avec un objectif clair : le début des ateliers devrait commencer en septembre avec des Assises (virtuelles, réelles ou semi-réelles en fonction de la situation sanitaire) et des thématiques de débats.
Des consultations en juillet-août
Durant les mois de juillet et août et le début du mois de septembre, il est prévu une première phase de consultations avec les différents acteurs afin de dégager des thématiques qui seront abordées avec les prestataires et les partenaires de soins par la suite.
Une seconde phase se tiendra de mi-septembre à décembre avec des ateliers qui permettront d’approfondir les thématiques.
Des attentes
Sur le terrain, Le Dr Paul de Munck, président du GBO, est satisfait de cette avancée : « On attend énormément de ces Assises en tant que médecin généraliste pour pouvoir enfin dessiner une première structuration d’une première ligne wallonne dont fait partie la médecine générale. Il faut une vraie concertation si possible en présentielle. »
Dans l’organisation des zones de première lignes, les cercles de médecine générale ont un rôle essentiel à jouer à différents niveaux.
Le Dr Paul de Munck ajoute, comme Président de la PPLW (Plateforme de Première Ligne Wallonne), « que le cabinet nous a assuré que nous serions un partenaire de leur organisation. Une concertation est indispensable entre la plateforme de première ligne wallonne et les membres du cabinet par rapport à l’organisation de ces Assises. »
Ne pas oublier les soins extrahospitaliers
De son côté, le Dr Philippe Devos, président de l’Absym, salue l’initiative et précise qu’il « a une chose importante à ne pas oublier : la médecine spécialisée extrahospitalière fait partie de la première ligne. Dans ce type d’Assises, des médecins spécialistes doivent être invités pour parler de cet aspect. Il ne faut pas oublier qu’en Belgique, il y a 10.000 médecins extrahospitaliers. »
Pour sa part, le Dr David Simon, généraliste et administrateur de l’Absym, participera à cette initiative de Mme Morreale pour définir sa politique en matière de multidisciplinarité. « Pour nous, il faut éviter la précipitation qui pourrait nuire à la pertinence. Nous ne voulons pas que le partage des compétences nuise à la qualité. Les compétences de chacun doivent être respectées. »
Une première ligne intégrée
Lorsqu’elle a été interrogée à ce sujet au Parlement wallon, voici quelques semaines, Mme Morreale, ministre de la Santé et de l’Action sociale a rappelé que la réorganisation des services fournissant des soins de première ligne était effectivement inscrite dans la DPR (déclaration de politique régionale). Elle avait prévu de lancer les Assises de la première ligne en 2020, mais cette concertation avait dû être postposée en raison de la crise sanitaire : « La volonté du Gouvernement de renforcer la première ligne via un travail réalisé dans le cadre des Assises et d’entrer dans une autre dimension à l’aune de la crise. Il est devenu évident que la structure des soins de santé en Wallonie ne fonctionne pas en circuit fermé sur elle-même. Elle est en interaction permanente avec les autres entités. Toute modification apportée aux structures de la première ligne devra aussi s’harmoniser avec les objectifs fédéraux. »
Pour elle, cette crise aura permis, une fois que l’on en sera sorti, de rapprocher la première ligne, la deuxième ligne et les hôpitaux.
A noter qu’à Bruxelles, rien n’est annoncé actuellement en la matière....