Si l’ABSyM s’est abstenue de voter la proposition de budget au Comité de l’assurance, le GBO y a pour sa part adhéré, confirme son vice-président, « mais non sans l’assortir de conditions pour préserver nos intérêts ».
Pendant des années, rappelle Marcel Bauval, les médecins ont réclamé de participer activement à l’élaboration de cette proposition, qui a longtemps émané, de facto, des seuls OA. « La législation a changé, l’esprit au collège intermutualiste aussi : il veille à mieux intégrer les préoccupations des autres acteurs. On a donc choisi d’entrer dans cette démarche, positive, de rédaction d’un projet commun, bien que le gouvernement ait déjà balisé le cadre budgétaire limité dans lequel on était prié de s’inscrire (un budget correspondant à la norme, point). C’était préférable au fait de venir avec des demandes irréalistes que le gouvernement aurait eu beau jeu de refuser pour nous imposer sa copie. »
Ainsi le GBO a-t-il voté le projet commun, lundi, « non sans l’avoir assorti de trois sécurités. Premièrement, si le budget venait à nouveau à déraper - je songe au secteur du médicament -, les autres secteurs ne doivent pas en être impactés. Deuxièmement, si une marge se dégage néanmoins (ce qui n’est pas impossible, l’enveloppe des honoraires médicaux n’avait pas été entièrement consommée en 2018, par exemple, et le trend attendu pour 2019 dans la consommation de soins est à la baisse), elle doit être affectée à des initiatives nouvelles. Et troisièmement, nous avons réclamé la création d’un groupe de travail pour monitorer les dépenses médicament. »
Marcel Bauval ajoute avoir un peu de peine à comprendre la position de l'Absym. « S'abstenir, cela signifie ‘je me désintéresse du résultat, je me range aux décisions de la majorité’. Dès lors, il est malvenu et même indécent d'émettre des critiques vis-à-vis de ceux qui, positivement ou négativement, s'engagent. »
Au niveau du budget sectoriel, cette fois, à quelles affectations de moyens au bénéfice des médecins le GBO et ses alliés du Cartel songent-il ? « A la dernière médico-mut, nous avons plaidé pour l’extension du DMG majoré, avec son tarif à + 20 €, à l’ensemble des patients chroniques. Et pour les spécialistes, nous avons défendu une revalorisation des consultations dans les ‘petites’ spécialités. »
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