Le fédéral, les Régions et la Fédération Wallonie-Bruxelles devront se mettre d'accord sur le budget des hôpitaux universitaires où il manque plus de 50 millions d’euros.
Avec la dernière réforme de l’Etat, les impacts des décisions du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles sur les soins de santé et leur budget se réduisent mais restent d'importance notamment pour une partie des finances des hôpitaux universitaires. Mercredi, un «état de lieux» des recettes et besoins en vue de l'élaboration du budget 2018 de l'entité, a été réalisé. Pour le ministre du Budget, André Flahaut (PS), le travail se poursuit, même si la donne politique a été bousculée en juin. «C'est un signal politique que je veux donner. Nous avons des responsabilités et nous avançons sur les dossiers.»
Autour de la table, tous les ministres ont naturellement des souhaits précis. Il a notamment dû composer avec des demandes pour l'enseignement supérieur, pour les arts de la scène, l'aide à la jeunesse ou encore les accueillantes d'enfants. En matière de santé, l'enveloppe de l'ONE a été prévue, par le ministre Nollet (Ecolo) sous la forme du contrat de gestion 2013-2018 sous le précédent gouvernement. «On doit avoir des arbitrages sur l’accueil de l'enfance, l'aide à la jeunesse, la recherche scientifique... mais il y a évidemment d'autres dossiers comme l'évolution des bâtiments, le pacte d'excellence...», note André Flahaut. Le dossier le plus délicat en matière de santé reste celui des hôpitaux universitaires où il manque plus de 50 millions. «On a toujours un problème budgétaire avec ce volet des hôpitaux universitaires et la question de l'interprétation du dossier avec le niveau fédéral. On ne peut pas aller vers une démarche pénalisante pour ces institutions et notre budget. On va voir quelle attitude va à présent avoir la Région wallonne maintenant que la majorité y a changé», souligne André Flahaut.
Les discussions budgétaires se poursuivront dans la semaine du 20 septembre et elles aboutiront à un accord après le 27 septembre pour que le gouvernement puisse rendre son budget ficelé au niveau fédéral. Les budgets doivent être soumis pour le 15 octobre à la Commission européenne.